mardi 10 mai 2011

SIDI MAAZOUZ


d'aprés BELKACEM BELHADJ
à l’ordre de Sidi Abd-el-Kader-El-Djilani. Le but de ces missionnaires était, en un mot, la création de l’unité et de la solidarité religieuse que venaient de fonder les deux célèbres corsaires Aroudj et Kheïr-ed-Din. Ces saints personnages se nommaient : Sidi Mohammed-ben-Mimoun, qui était originaire de Sevilla, et dont le tombeau se trouve dans le pays des Oulad-Bou Rhama, entre Mostaganem et Tenès ; Sidi Soleleïman-Bou-Rebiâa, originaire de Malaga, et dont la dépouille mortelle repose chez les Oulad-Khelouf, au bord de la mer, à l’est des Oulad-Bou-Rhama; Sida Abou Madyan, natif de Sevilla, et dont le tombeau est à El-Eubbad, près de Tlemsan ; Sidi Mensour, né à Cordoba, et dont la koubba était autrefois en dehors de Bab-Azzoun, à Alger ; Sidi Mohammed-ben-Moulouk, également originaire de Cordoba, et dont les restes mortels sont à Oudjda (Maroc) ; Sidi Mâzouz-Billah, né à Malaga, et dont la précieuse dépouille a été déposée non loin de Mostaganem. Nous ne nous occuperons tout d’abord que de ce dernier saint marabout, dont le nom est resté en grande vénération dune le pays où il repose du dernier sommeil. Sidi Mâzouz, dont l’objectif religieux avait été la grande tribu des Medjeher, à l’embouchure du Chelef, s’était établi non loin de la ville de Mostaganem, d’où il rayonnait dans sa zone de propagande. Comme tous les Mores chassés d’Espagne, Sidi Mâzouz ne désespérait pas de rentrer bientôt en vainqueur dans cette belle et séduisante Andalousie que les. Musulmans avaient occupée pendant plus de huit cents ans. C’est dans cet espoir, si amoureusement caressé, que les expulsés avaient emporté les clefs de ces maisons, — leur propriété, — qu’ils étaient forcés d’abandonner. Sidi Mâzouz, déjà chargé d’ans, fut pris de la nostalgie de son ancienne patrie ;. SIDI MAZOUZ-BILLAH il voulut revoir, ne fût-ce qu’un instant, ayant de mourir, — puisque allah n’avait point encore permis que les Musulmans y rentrassent en maîtes, — la ville de Malaga, où il avait reçu le jour. Il s’embarqua avec un de ses fidèles serviteurs et sa mule, et se fit déposer à terre, à la chute du jour, afin de pouvoir parcourir la ville tout à son aise, et sans donner l’éveil aux Chrétiens, dont il avait revêtu, — que allah le lui pardonne ! — le costume maudit. Nous ne pourrions dire si c’est l’émotion de se retrouver aux lieux où s’était passée sa jeunesse, de revoir la maison où il était né ; nous ignorons si c’est le chagrin de voir tous ces biens tombés entre les mains des Chrétiens, ou si ce sont les fatigues de la traversée ; nous serions très embarrassés de dire si c’est à ces causes qu’il convient d’attribuer la fièvre ardente dont il fut pris presque subitement, ou bien s’il en avait apporté le germe avec lui. Quoi qu’il en soit, Sidi Mâzouz mourut dans une baraque de pêcheur, sur la côte, le lendemain de son débarquement à Malaga. Mais avant de vider son outre, et sentant sa fin approcher, il avait fait cette recommandation suprême à son serviteur ; « Comme je ne veux point que mon corps reste sur une terre au pouvoir des infidèles, et comme je désire, au contraire, qu’il repose en pays Musulman, dès que je, ne serai plus, tu chargeras mes restes mortels sur ma mule, et tu les déposeras là où elle s’arrêtera. Le serviteur exécuta, ponctuellement les dernières volontés de son vénéré maître : le corps de Sidi Mâzouz fut fixé en travers de la mule, laquelle se mit aussitôt en route, sans y avoir été invitée par le serviteur ; elle longea pendant quelque temps le bord de la mer, puis, lorsqu’elle eut atteint une plage favorable, elle continua son chemin absolument comme si elle se fût trouvée en terre ferme, et elle prit, avec son précieux fardeau, une direction sud-est. Le serviteur ne laissa pas que d’être quelque peu embarrassé, car il avait reçu l’ordre formel de suivre la mule jusqu’au point où elle s’arrêterait ; après un instant d’hésitation, et comme il était de la force d’un poisson dans l’art de la natation, il s’élança à la suite de la mule, qu’il eut bientôt rejointe, et se maintint dans son sillage. Quand la nuit arriva, le serviteur se fit cette réflexion : « Si le saint désire être enterré en terre musulmane, comme il me l’a dit, nous avons encore bien, du chemin à faire, surtout si la mule continue à suivre la même direction. Mais, après tout, que m’importe ? j’irai tant que mes forces me le permettront. » Chose bizarre ! il y avait déjà près de douze heures qu’ils naviguaient, la mule et lui, et pourtant il ne se sentait, pas plus de fatigue que lorsqu’il s’était élancé dans la mer. Il y avait évidemment là un prodige qui ne pouvait être attribué qu’à l’intervention du saint. Aussi le serviteur fut-il tout à fait rassuré sur l’issue de son` mystérieux voyage de long cours. Ce qu’il y. avait de singulier, c’est qu’il n’éprouvait ni le besoin de boire, ni celui de manger, et c’était bien heureux, car il n’avait emporté de provisions d’aucune sorte. Enfin, an bout de trois jours et de trois nuits de natation, le convoi arriva en vue de Mostaganem. La mule y prenait bientôt terre, et avec la même facilité qu’elle avait pris la mer à quelque distance de Malaga. Après avoir marché pendant quelque temps, la mule s’affaissa tout à coup sous le corps du saint, et elle mourut. Le serviteur se mit en devoir de creuser une fosse, où il déposa la dépouille mortelle du bienheureux marabout. Sa mission étant remplie, il en rendit grâce à allah et le remercia de l’avoir choisi . SIDI MAZOUZ-BILLAH l’accomplissement d’une tâche dont il se reconnaissait indigne. Mais les gens de Mostaganem et des tribus environnantes n’avalent pas tardé à être mis au courant de toutes les circonstances de ce fait miraculeux. Aussi s’empressèrentils de faire construire une superbe et spacieuse koubba dans laquelle ils déposèrent tes restes mortels de Sidi Mâzouz et ceux de sa mule révérée. Les serviteurs religieux du saint marabout trouvèrent que la manifestation dont Dieu s’était servi pour sa glorification justifiait parfaitement le nom de Mâzouz-Billah qui lui avait été donné, car il signifie chéri de allah . La confiance. des Bni-Mostaganem et des Medjeher dans l’influence dont jouit le saint auprès de allah est aussi entière aujourd’hui qu’elle l’avait été durant son existence terrestre. Aussi se pressent-ils toujours autour de son tombeau avec une ferveur qui parait vouloir défier les siècles les plus reculés.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

selem je fai des recherche sur le saint sidi mohammed ben mimoun est ce que vous pouvez m'aider ??? sidi mohammed ben mimoun dont la kobba existait a l'est de mostaganem chez les oulad bou rahma

Anonyme a dit…

selem je cherche des renseignement sur Sidi Soleleïman-Bou-Rebiâa, originaire de Malaga, et dont la dépouille mortelle repose chez les Oulad-Khelouf, au bord de la mer, à l’est des Oulad-Bou-Rhama;

BELHADJ a dit…

salem mon frère , je vais essayer de te trouver des pistes qui pourrons t'aider pour ce ouali salah le saint sidi mohamed ibn mimoun inchallah
mais donne moi un lien ou je peux te rejoindre merci

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