lundi 4 décembre 2023

OULED NAIL ET OULED BEN ALIA EN ALGERIE

A la faveur des longues guerres dont nous avons esquissé le récit, une partie des Oulad Naïl (les Oulad D'ia et les Oulad Mohammed) quitta la H'ot'ba, le Mebâguen et l'Oued Chaïr, que parcourent actuellement les Oulad Khaled, à l'Est de Bousa'da, et vint campera Aïn er-Rich. Là, se trouvant à proximité des terrains qu'elles convoitaient, ces tribus surent habilement cacher leurs projets sous une affectation d'indifférence : elles attendirent patiemment que la volonté de Dieu suscitât des événements favorables à leur désir d'immigration dans le Zar'ez. Elles suivirent des yeux toutes les phases des combats. Peu leur importait que la victoire se déclarât pour l'un ou l'autre parti : leur bravoure bien connue leur faisait espérer une proie facile. - Certains de profiter bientôt, et des richesses amassées péniblement par le vainqueur, et de ses conquêtes territoriales, les Oulad Naïl assistèrent ainsi à la fuite des Bouaïch, furent  moins de la victoire et ensuite de la dispersion si soudaine et si imprévue des ElArbâ, des H'aouâmed, les Oulad Mâd'i et des Seleymya. Le fulminant anathème jeté sur les Sah'âri, par la voix courroucée de Sidi Ben Aliya, leur fournit, enfin, l'occasion de s'implanter dans le pays. Ils s'emparèrent successivement de Bât'en ed-Drouiya, de Bou'aicbaoniya et de Aïn Kah'la, lieux qui longent le versant méridional du Djebel Sah'ari. Les Sah'âri, trompés par les probabilités d'une paix durable, s'étaient depuis longtemps endormis dans leurs triomphes. Réveillés brusquement, mais trop faibles pour résister avec succès à cette force envahissante, ils virent un beau jour les tentes des Oulad Naïl, aux feldja (longue pièce d'étoffe) jaunes-orangés, rayés de bandes noires, pareilles à de nombreux incendies.de hall'a, couronner de leur teinte de lammc toutes les hauteurs; ils virent de riches troupeaux couvrir les plaines et les vallées, puis s'abreuver à leurs sources et les bergers, la lance à la main, les regarder sans effroi. La guerre, mais une guerre d'extermination, menaçait de surgir entre les deux tribus en présence. Les Oulad Naïl, race turbulente et hargneuse, mettaient toujours en avant la raison du plus fort pour dépouiller leurs voisins des pacages à leur convenance. Enfin, ils signifièrent impérieusement à leurs adversaires d'avoir à leur abandonner le Zar'ez afin d'éviter une destruction complète. Les Sah'âri ne voulurent pas plier devant la violence ; mais la fortune ne seconda pas leur héroïsme : ils furent partout vaincus. Alors, Jaisanl taire leur vieille rancune, ils appelèrent à leur aide les Bouaïch, les soudoyèrent largement et leur pro- mirent la restitution de tout ce qu'ils leur avaient enlevé, si., par leur concours, ils sortaient vainqueurs de la lutte. Les Bouaïch, malgré les rudes atteintes portées naguères à leur orgueil excessif, embrassèrent avec joie la querelle des Sah'âri. Les deux goums réunis célébrèrent leur réconciliation clans un splendide tournoi où chacun déploya les preuves de sa vaillance. Les Oulad Naïl aperçurent de loin cet indice d'un combat pro- chain. A la fin de la joule, les deux tribus défilèrent devant eux avec ostentation. Cette bravade sembla n'attirer de leur part qu'une mince attention. Aucune affaire n'eut lieu ce jour-là. Tout se borna de part et d'autre à de vaines démonstrations. Mais, le lendemain, après la prière du point du jour, les Oulad Naïl fondirent sur les Sah'âri et les Bouaïch, et du pre- mier choc les repoussèrent de ta plaine sur les hauteurs. Les alliés se dirigèrent sur l'Oued Melah' par le Faïdja (chemin de crête). Les Oulad Naïl s'acharnèrent après eux et les écrasèrent de nouveau à Aïn Ma'bed (entre le Rocher de Sel et le poste de Zemila). Les Sah'âri, les Bouaïch, trop pressés, môme pour ra- masser leurs morts, se précipitèrent en tumulte dans la vallée de Korirech (entre le Rocher de Sel et Charef), au milieu des tentes des Moui'adat. Ceux-ci, commandés par l'illustre Omar
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ez-Zerdab, s'armèrent â la hâte et se joignirent aux Sah'âri et aux Bouaïch pour refouler l'ennemi commun. Les Oulad Naïl, pareils à un torrent grossi par les pluies d'un long orage (h'amla ïLj^), de tous les versants s'abattirent sur les trois tribus et les chassèrent devant eux, comme des troupeaux inoffensifs, jusqu'à l'Oued M'âdjia, près de Charef. • Les Oulad Naïl, satisfaits pour le moment de l'immense éten- due de terrain qu'ils venaient, de conquérir, suspendirent leur poursuite. Les Bouaïch et les Mouiadat s'installèrent sans être inquiétés dans la vallée de Bab Aïn Messiouda, sur les rives de l'Oued Madjia et à l'extrémité du Zar'ez occidental, habité avant eux par les Haoumed, qui y ont leurs tombeaux. Les Sah'âri rentrèrent dans leurs montagnes. Mais les conquérants se réser- vèrent la partie la plus fertile du Zar'ez, la vallée de Korirech, le Kharza, arrosé par l'Oued Melah et tout le pays compris entre les deux Sebkha. Maîtres de toutes les sorties des montagnes, ils purent détrousser ou rançonner impitoyablement les cara- vanes que le besoin d'e s'approvisionner dans le Tell contrai- gnait de traverser le Zar'ez. Ils continuèrent ce métier, source de bonnes aubaines, jusqu'à l'arrivée desFrançais. — A la même époque, leurs frères, les Oulad Aïssa et les Oulad Sâ'ad Ben Salem, malgré les El-Arb'a, 'débordaient dans les plaines de l'Ouiç'âl, par le Kaf Abd el-Madjid et Amoura. Le Zar'ez, quand s'y montrèrent les Oulad Naïl, était le re- paire de tous les coupeurs de route. Les autruches et les gazelles rompaient seules la monotonie de ses vastes plaines aux pâtu- rages regardés comme plantureux dans le Sud. Les caravanes bien serrées ne s'y dissimulaient qu'en louvoyant toujours, qu'en se rejetant sans bassedanses les  (dépressions de,terrain). Les tribus osaient à peine s'y aventurer. Les tentes des Sah'âri, rangées avec méfiance en ligne circulaire (i^):au fond des gorges, confondaient leur sombre couleur de fumée avec la profonde verdure' des pins. Lorsque l'herbe était rare dans les contrées environnantes, les bergers, nombreux et bien, armés, se décidaient pourtant à y circuler avec leur troupeaux ; mais, alors, des goums imposants battaient le pays dans tous les sens'. En outre, des vedettes aux yeux perçants sondaient continuellement les alentours, et, à la moindre apparition suspecte, vite les troupeaux s'évanouissaient dans les dunes ou disparaissaient dans l'intérieur des montagnes. Rien ne trahissait bientôt plus les craintives populations, qu'une longue fumée blanche se tordant en spirale dans les airs après s'être échappée de cols inaccessibles ou de sommités rocheuses. Au milieu du 18esiècle, le célèbre prophète du Sud, Sid el- Hadj Aïssa el-Ar'ouat'i, prédisait les malheurs que l'avenir allait déchaîner sur le Zar'ez. Les Arabes, avec leur imagination com- plaisante, n'ont pas manqué de lire dans ce spécimen du lyrisme •africain les événements dont le Zar'ez a été le théâtre jusqu'à nos jours : « Que ton visage est de mauvais augure, ô Zar'ez ! malgré la verdure de ton printemps éternel ! Le berger qui amène ses troupeaux dans les riantes prairies ne recueillera que les afflic- tions. » L'imprudent qui se repose dans ton sein aux mille couleurs, y dormira d'un sommeil sans lin. Vos pères n'onl-ils pas pleuré le malheurs du Zar'ez avec de longs cris de douleur ? » Voyez ces deux réunions de tentes 1leurs troupeaux mar- chaient ensemble depuis leur dernier campement. Elles les ont. perdus à Der'ima. » Le repos que Dieu donne et les pâturages, partout, ailleurs, sont copieux et abondants. Je consulte mes amis : tous refusent d'y laisser brouter leurs troupeaux. » Hélas 1 l'herbe et les fleurs caressent toute contrée impré- gnée de déceptions. Arrivez ! arrivez donc, si vous l'osez ! vos pères se sont affaissés sous les calamités de ce pays. » Que tes eaux et tes prairies sont de mauvais augure, ô Zar'ez! O Arabes ! que vos troupeaux ne goûtent pas à l'herbe du Zar'ez, car ses plantes maudites conduisent à la perdition! Quand même seriez-vous au nombre de mille chevaux, l'arrêt, que Dieu a prononcé est inébranlable. » Ah! voici des événements terribles! d'épais bataillons de soldats noirs vont l'assaillir (les Français)..... Si encore les Meh'aoucha (Zenakhra de Bour'ar) y dressaient leur tentes bien
.alignées.
« Les Arabes des El.-Abha n'y montrent 'jamais leurs troupeaux... 1« Voici deux ans que je vois et vous indique, fils de chiens ! l'herbe de malheur et les angoisses attachées à ce pays ré- prouvé. Mais, non ! ils ne veulent, pas s'en éloigner ! Je jure par les serments les plus sacrés que ses habitants en sorti- ront aussi nus que l'étranger dépouillé qui s'en va dans des contrées lointaines regagner les biens qu'il a perdus ! « O tribus! si vous fréquentez encore ces pâturages,, vous serez toutes égorgées par le couteau. Le moment s'approche où une armée de deux mille étriers s'y développera. Le poison de la poudre s'enflammera dans des combats qui feront apparaître les désastres jusqu'alors cachés dans les décrets de Dieu. Un tiers prendra la direction du Nord, un tiers s'étendra vers l'Est, un tiers récoltera le butin (Combat d'Ain Malakoff pendant la dernière insurrection). « Les Béni Naïl quitteront ces contrées en fuyant. Riches autrefois, ils se vêtiront de peau de boucs, sans jamais rencontrer de cœurs compatissants. Les voilà déjà à Ah'meur Kbeddou (cercle de Biskra) où ils empruntent pour vivre. « Ne me traitez pas de menteur, car mon ceil voit tout ce qu'il annonce. « Ah! évitez le Zar'ez, Dieu le prescrit, ô Arabes, quand mêmes ses arbustes et ses plantes seraient chargés de feuilles et de fruits d'argent. . « Je vous eu prie au nom de Dieu miséricordieux ! éloi- gnez-vous du Zar'ez 1 le nuage de poussière y cèle dés em- bûches : ses habitants sont des gens perfides. Ceux-là seuls qui en seront loin seront garantis de l'adversité. « Evitez le Zar'ez, ô Arabes! Dieu l'a commandé. Ne vous y attardez pas après le déclin du jour, car le matin, vous vous lèveriez nus et entourés des frissons de l'agonie. « Voici le couchant qui y pousse avec furie ses soldats. « La honte habite le Djebel Mechentel (Djebel Sahâri) et en coule à gros bouillons. Insensés! de Zedjadfa des cohortes compactes viendront y combattre. Les étendards frémiront dans la voix retentissante et les éclats répétés des fusils (épisodes de la dernière insurrection). Ceci est un décret que Dieu, puissant, unique, fait couler par ma bouche. « Les amis se trahiront et deviendront ennemis : le frère meurtri expirera sous les coups de son frère, et ils s'aimaient! (pendant la dernière insurrection, ceux des Oulad Naïl qui. nous étaient demeurés fidèles, furent attaqués par leurs frères révoltés. C'est dans un de ces combats que fut tué leur Bach Agha, Si Chérif ben El-Ahrech, par son parent et son ami, dit-on). « Viendra un temps, oui, viendra un temps, où la langue doutera des dents qui la font parler, où le coeur se méfiera des.poumons, où la laine prendra de la valeur, où le lin se vendra à bas prix (pour indiquer un homme riche, on disait : un tel a des vêtements de lin) et où toutes les réu- nions de tentes se changeront en villes! où la coiffure du chrétien et la chachia du musulman se confondront, où le pauvre comme le riche montera à cheval, où le riche deviendra pauvre à son tour. Je le jure sur le mariage de Mabrôuka (femme de Sidi El-Hadj Aïssa) nous nous fatiguerons à marcher dans la plaine de l'Oued el-llamar (affluent de l'Oued Djedi). » Cependant les Oulad Naïl, las de la paix., tiers de leur force, agacés par ces lentes ennemies qui interceptaient leur horizon, se levèrent une autre fois contre les Sahâri, les Bouaïch et les Mouiadat. Ces tribus ne demandaient, du reste, que la guerre. Depuis que les Oulad Naïl les avaient soumises à la dure nécessité de se contenter de pâturages très-restreinls, de contempler sans pouvoir en jouir les grasses prairies du Zar'ez, qui fleurissaient et se déployaient sous leurs yeux avec tout le luxe de jardins, elles avaient senti chaque jour leur fureur s'augmenter. Le l'eu de la guerre, attisé par une longue haine, se ralluma plus vivace que jamais. Les alliés, à la réouverture des hostilités, étaient concentrés sur les bords de l'oued Hadjia. La victoire fut longtemps dis- putée; mais enfin les trois tribus, débordées de toutes parts, succombèrent cl les Oulad Naïl s'approprièrent leurs moissons. Le nombre des morts fut toujours ignoré. Un chantre s'écria :( Voyez l'intrépidité des Oulad Naïl ! ils ont dit. aux tribus : Evacuez le Zar'ez, laissez le Zar'ez solitaire de vos per- sonnes, car nous le désirons pour nous; pour nous ses fleurs aux brillantes corolles sont aussi belles que le chameau qui voudrait toujours guider le berger attentif. Les Oulad Naïl sont des héros cl nul n'osera le leur venir disputer. » Au premier abord, un observateur ordinaire serait à juste raison alarmé de l'outrecuidance de ces éloges en faveur d'une plaine sablonneuse. En rapportant l'histoire des Oulad Naïl nous expliquerons plus tard la passion du Saharien pour ce vaste bassin. Les alliés étaient dans la consternation Les Bouaich se dérobèrent à la hâte à une déroute irréparable. De l'oued Touil, ils revinrent dans l'Est et s'arrêtèrent au Kaf el-Kbider (Guelt es-S'et'el), près des Oulad Sidi Aïssa el-Ahdàh. Deux ravins y portent encore le nom de leurs chefs, Bou Maza et Adhim. Les Mouïadat en désarroi se retireront à Soumguida et à Aïn Rérab, près des Oulad A'ïad de Teniet el-Ihad. Toutefois, quel- ques-unes de leurs tentes furent tolérées par les vainqueurs dans la vallée de Korirech. Dès-lors, les Oulad Naïl, craints et respectés, s'étalèrent à leur aise dans tout le Zar'ez. Les Bouaich humiliés s'inclinèrent devant eux, et leurs troupeaux, moyennant un léger tribut, purent s'introduire dans le Zar'ez. Assis sur les rochers du Djebel Khider, leurs yeux erraient dans les blondes ilexuo- sités de cet immense réceptacle des eaux, et sa vue réveillait leur convoitise et leurs regrets. Les Oulad Naïl surprirent leurs regards avides. Effrayée de leurs menaces, cette malheureuse tribu s'exila au Nord de Aïn bou Sif, pays alors presque dé- sert et dont quelques rares tentes des Oulad Allan occupaient parfois les points culminants. Les Oulad Naïl voulurent leur enlever tout espoir de se rapprocher du Zar'ez. Au milieu d'une nuit épaisse, les deux tribus se heurtèrent à Aïn Bou Sif et l'acharnement fut tel, dit la tradition, que les instruments de morts devinrent, dans la main des combattants, pareils à l'é- clair fulgurant qui se dégage de la tempête. Ahmed ben Sada, de la tribu des Oulad Abd cl-Kader (Oulad Naïl), fut tué en luttant corps à corps contre les deux chefs de Bouaich, Se- rah'zah et Khaled ben Ah'cen, qui furent immolés par le héros expirant. Les Bouaich culbutés, anéantis, ne s'exposèrent plus dans la suite à l'animosilé des Oulad Naïl. Au commencement de ce siècle, les quelques tentes des Mouiadat encore égarées dans la vallée de Korirech, disparu- rent à leur tour d'un pays où la sécurité n'existait, plus pour eux. Lors de l'invasion du Zar'ez par les Oulad Naïl, les Draba (Jo!j^) peuplaient le Djebel Sendjas. Un impôt annuel d'un mouton par maison leur fut imposé par les conquérants. Ils refusèrent de le payer et furent expulsés de leurs montagnes. Leur Ksar, H'ammam Dakhlani (dans l'intérieur de la mon- tagne), Guerguiz à l'Ouest d'El H'ammam, Feknouna sur le Gada, ou plateau, Sidi Daoud, El-Djedid à Khaneg et Teurfa (gorge des tamaris), El-Kolia près du Teniet ben Toumi, Tarech, furent démolis. Le village situé à Khaneg el'-Ar'ar élait partagé en trois quartiers : Draba, Tamda et Aiâl. Il doit sa ruine au fait sui- vant : Les hommes jouaient au sig (espèce de jeu de jonchets) et les femmes épiloguaient entre elles et s'adressaient des discours épigrammatiques . Une querelle naquit rapidement ; des propos acres on passa aux bâtons, des bâtons aux pierres, des pierres aux armes de fer. Ils entre-égorgent tous et la partie féminine de la population s'entre dechira. Il ne survécut qu'un chien ci deux vieilles (sic), l'une des Tamda et l'autre des Aiat. Le chien appelé 'Ar'ar, en reconnaissance des soins dont il ne cessait d'être l'objet, les gardait, prévenait avec intelligence leurs moindres désirs. Malgré son attachement, l'une des mégères le tua. L'autre vieille s'élance sur la meurtrière et bientôt toutes deux tombèrent inanimées sur le cadavre du chien, qui donna son nom à la gorge. Entre la Sebkha de l'Ouest et le Sendjas, des amas de pierres attestent encore l'existence d'un Ksar appartenant aussi aux Draba. Ces ruines sont connues sous le nom de Makh'oula, qui était celui d'une femme à laquelle les habitants accordaient

les honneurs de reine et de prophétise. Elle était douée d'une telle vue que l'atome le plus intactile, le corpuscule le plus insaisissable (traduction très-libre du mot  très-petite mite), ne pouvait se soustraire à son regard. Un jour, elle s'alita, gravement malade à la suite d'un accouchement pénible. Les incrédules, —redoutable variété de l'espèce humaine, — la crurent désormais incapable de veiller, comme auparavant, sur le Ksar et s'apitoyaient sur ses souffrances. «Hélas ! leur répondit-elle, ma vue s'est bien affaiblie, cependant je distingue sur la Gada du Sendjas, la tête d'une perdrix et l'arme du chasseur qui va la tuer. O Draba ! prenez garde à vos troupeaux ! » Ils tournèrent les yeux par un reste d'habitude et ne virent rien, ils se mirent à rire et s'écrièrent: « Décidément ton esprit épuisé se laisse jouer par la folie. » Elle continua sans remarquer leurs railleries : « Je vois dans les nues l'oeil aigu du merengues (le plus noble des faucons). Je vois là-bas, là-bas, dans la plaine, reluire au soleil les crins <le la queue d'une jument noire. Je vois sur les roches du Khider la prunelle dilatée de l'hyène des  Draba! prenez garde à vous! » Ils la traitèrent d'extravagante. Le soleil était à peine couché que des bandes de cavaliers et de fantassins s'accumulaient autour de la ville. Les habitants fermèrent leurs portes. Il était trop tard. Les -Oulad Mahammed (Oulad Naïl) saccagèrent le Ksar. Le massacre dura huit jours ; \ ce qui resta d'habitants se réfugia à Tagucnfas cercle de Bou R'ar. Après le combat si décisif de l'Oued Hadjia, les Sah'âri, trop resserrés dans leurs montagnes, s'étaient disjoints. Les Sah'âri Oulad Sidi Younôs, subdivisés en cinq fractions, avaient dressé leurs tentes dans le Djebel Béni Yagoub (entre Tad'mit, 'Amra, Charef et Zinina.) Les Sah'âri Oulad Maien bcn-Ali et les Oulad Bedran ben-Ali s'étaient expatriés clans les Ziban; les Oulad Khamk ou ben-Ali dans les environs de Tit'efi et les Oulad Amâra ben-Ali dans le cercle, de Bou Sada. La famille des Oulad Kaccr s'était réunie aux Oulad el- R'ouini (Oulad Naïl).
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Les Sah'âri Oulad Ibrahim avaient choisi les âpres rochers du Djebel Sendjas, où, du temps de Sidi Mahammed ben-Aliya résidaient déjà deux de leurs fractions, les Oulad Daoud et les Oulad Tabet. La discorde divisait un jour ces deux fractions. Le tumulte était grand ; le sang était près de couler, quand apparut su- bitement Sidi Mahammed ben-Aliya (« Eh ! quoi ! leur cria-t- il, ne pouvez-vous un instant maîtriser vos sentiments batailleurs  grâce à mes prières, vous avez joui jusqu'ici d'un bien- être parfait. Au lieu de dépenser votre force clans des conflits inutiles, réservez-là donc pour le moment où les goums affa- més de la R'azia, plus nombreux que les nuées de Gala (1) et de Koudri du Zar'ez, désoleront vos montagnes. » Mais ces fractions, animées l'une contre l'autre de tout ce que les passions peuvent mettre de fureur dans le coeur humain, s'ob- stinèrent à ne pas écouter les paroles de conciliation du marabout. Elles s'oublièrent môme jusqu'à lui dire: Qui es-tu? de quel droit te mêles-tu de nos affaires. ? nous permettons aux femmes de croire à ta sainteté, mais quant à nous nous n'avons que faire de tes remontrances. » L'homme de Dieu, indigné de leurs blasphèmes, arracha des flancs de la montagne un énorme rocher que cent individus robustes n'auraient pas pu même ébranler. A l'aspect de ce prodige, les combattants sen- tirent leurs armes glisser de leurs mains tremblantes; ils se prosternèrent aux pieds du saint en implorant son pardon. Mais le marabout, soulevant au-dessus de leurs têtes la roche colossale, entre ses mains plus légère que le grain de sénevé de l'Écriture, leur cria d'une voix qui passa en frémissant sur tout le Zar'ez. « Ce n'est pas chez vous non plus, race cynique, que le bien peut trouver sa place; mon dessein était d'abord d'ensevelir vos inimitiés sous cette pierre et votre âme perverse s'y est opposée. Gens dévoués au malheur ! je vous abandonne dès ce moment à votre démence ; mais souvenez-vous que la prospérité s'est pour jamais éloignée de vous. Vous chercherez maintenant votre nourriture dans les branches du genévrier aux fruits amers. Votre bonheur cesse d'exister... je l'enfouis sous ce rocher il dit, et le bloc de granit retomba sur le sol où il s'enfonça lourdement. Toutes les tentatives des Sah'âri pour relever la pesante masse restèrent infructueuses, et ce baccifôre continue, depuis lors, à nourrir des sesbaies les plus pauvres familles Les Sah'âri Oulad Ibrahim d'humeur plus vagabonde que leurs frères, les Sah'âri el-Alaïa tirent leur principale ressource de la fabrication du goudron. On sait que le goudron est, dans le Sah'ara, le remède spécifique des maladies prurigineuses, chez le chameau surtout. Le caractère des Sah'âri el-Ataia fut ainsi dépeint par Sidi ben-Àliya : Les Oulad Rached ressemblent à la selle revêtue de son ma- roquin rouge ; l'extérieur est séduisant, mais le dessous, mal confectionné; occasionne des blessures,
Les Bedada sont comme les copeaux  inégaux de la planche dégrossie par le ciseau du menuisier. Les Yahyat, dans leur confusion, ressemblent au mélange désordonné des faussilles enfermées dans un tellis. Les Oulad Saïd vont, viennent, pleurent Depuis le jour où la malédiction divine, sur l'invocation de Sidi Mahammed ben-Aliya, s'était appesantie sur les Sah'âri, celle tribu, ce souffre-douleur, étreinte dans un cercle ennemi, subissant la flétrissure jetée au vaincu par un vainqueur implacable, ne cessa d'être pillée, dépacée par les Oulad Naïl. Elle arriva à un tel état de misère que le gouvernement Turc toujours progressif et peu scrupuleux dans ses moyens de perception, fut obligé do ramollir en sa faveur son insafiabililé. Le bey de Titeri n'exigea plus qu'un cheval, plutôt comme signe de vassalité, que comme contribution; lorsque ce présent était beau et bien reçu, le Caïd et les principales tentes qui l'avaient acheté pouvaient se faire rembourser le prix d'achat en prélevant sur le reste de la tribu un mouton par lente. Cet impôt, malgré son exiguité, au commencement de ce siècle, était déjà trop onéreux; les Sah'âri refusèrent de le payer. Le bey de Tileri lâcha sur ces réfractaires les Oulad el-R'ouini, les Oulad Si Ahmed et les Oulad Oum Hani. Ces trois tribus makhzen des Oulad Naïl, toujours âpres à la curée, ne leur laissèrent même pas le plus petit lambeau de tente pour s'abriter contre l'intempérie de l'air. Les plus maltraités, les Reddada et les Yahyat, s'enfuirent dans toutes les directions, entraînant avec eux une partie des autres frac- tions. Les Oulad Naïl s'emparèrent de leur territoire, depuis l'Oued Melah jusqu'à Hadjia. 11 y a quelques années, ces tentes ambulantes furent enfin réunies par les soins de l'autorité, et, el-Mida (Cercle d'Aumale) leur fut assigné pour lieu de campement. Ahmed ben-Guetaf ben-Khebizat leur fut. donné comme Caïd, et elles prirent le nom de Sah'âri Khebizat. Dans le courant de l'année 1856 on les fit rentrer dans le Djebel Sah'âri. Puisque l'histoire ethnographique des tribus de Djelfa est, comme celle de l'enfance de presque de tous les peuples, liée étroitement aux légendes, il nous faut, donc revenir, à défaut d'autre point de repère, à Sidi Mahammed ben-Aliya. Dans cette partie du Djebel Sah'âri qui s'étend de l'Est à l'Ouest, depuis les gorges de l'Oued Medjel et le marais-de Aïn Kabla, jusqu'à la vallée de Gaïga, vivent les Oulad ben-Aliya dont les traditions apocryphes, mais populaires, n'ont encore rien de bien attrayant, ni de bien gracieux. Les Turcs, grâce à la haute réputation de leur fondateur, Sidi Mahammed ben-Aliya, et surtout pour ne pas froisser les croyances reli- gieuses du pays, les exemptèrent de tout impôt pendant le temps de leur domination. Sidi Mahammed ben-Aliya, d'après de savants généalogistes, tels que Sid Ahmed ben-Mohammed ben es-Sahel, Sid Ma- hammed ben-Àhmed bon cl-Hadj ben el-Arbi et Tounci el  Kadri, Sid Aïssa ben el-Hadj el-Andalouci el-Faci, Sid Abd es-Selam ben Yahya et-Tadlaouy, Sid Abd er-Rah'man ben el- Akhd'ari ech-Chabani, Sid Mohammed ben-Akhris el-Meknaci, Sic! Abd er-Rah'man ben Ali et-Touali, compte parmi ses aïeux Sidi Abd el-Kader ben Moussa el-Djelani, et est par conséquent chérif. Sid Ahmed ben. Ibrahim sortit de Bardad, accompagné de sestreize frères. Il parcourut l'Afrique septentrionale et devint avec ses frères l'origine de la véritable noblesse (Cheurfa). Après maints voyages à Tlemccn, à Fez, à Oudjda, à Maroc où, malgré son ascendant, depuissantes collusions le harcelèrent, il fut tué à As'mil dans les environs de S'tidj, par des soldats secondés des Oulad Haçan. Abd-el-Kader, l'un de ses enfants, eut de son mariage avec Meriem bent Rah'âl de la tribu -des Sahari; deux fils : .Khemouikhem et Mahammed. Klicmouikhem fut mis à mort par les Sahari. Quant à Mahammed., un séjour de sept ans chez une vieille femme des Bouaich, Aliya, lui fit donner le nom de cette mère adoplive, Ben Aliya. Il se maria à Maroc. De retour dans le Djebel Mechenlel, il répandit tant d'abondance dans ces montagnes auparavant stériles, -corrigea tant d'abus, opéra tant de prodiges, que les populations s'empressèrent de se ranger sous son anaya (protection.) Les Sah'âri, les Bouaich, les El-Arba et d'autres tribus, lui apportèrent de continuelles Ziara. La guerre qui régna entre les Bouaich et les Sah'âri, grâce à son appui, se termina en faveur de ceux-ci, ses plus dévots serviteurs. Ses deux-femmes lui donnèrent huit enfants. De Zineb, il eut: Ameur, Mabarek, Mohammed, Sahya et El- Hadj, destinés à être la souche des fractions des Oulad ben Aliya.DeFatma,il eût: Aissa, Rabah, Yahya, morts sans descen- dance par suite de la juste colère de leur père contre eux. Ces trois, enfants de Falma se préparaient à remplir un silo de blé. Leur père descendit au fond de la fosse. Tout-à-coup, une méchante idée pénétra dans leur esprit. Ils versèrent tout le grain sur la tête du vieillard surpris et se mirent follement à danser autour du trou pour l'empêcher de remonter. Mais le Saint sortit par un autre endroit et les voua ainsi à l'exécra- tion : Enfants d'esclaves ! votre infamie mourra avec vous.—Ce silo, profonde excavation formée par l'écoulement des eaux pluviales, est à 20 kilomètres environ au Nord-Est de Djelfa, sur les bords de la route carrosable qui aboutit à Gaïga. Il est l'asile des pigeons de tous les alentours et porte le nom de Bir el-Hamam. La vue rendue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, une abondante chevelure aux têtes dégarnies, la puissance aux impuissants, d'incroyables miracles, punitions et bienfaits, dont ce marabout sema tout le cours de son existence, justifient l'éclatante opinion que les populations avaient conçue de son crédit auprès de Dieu. Sa popularité, loin de subir des accrocs en traversant les siècles, n'a fait que croître et embellir en exagération. Com- me le récit de tous les actes de son omnipotence nous entraîne- rait trop loin, nous nous bornerons à relater succinctement ceux qui ont quelque rapport avec l'histoire du pays. Ce saint homme, à dessein, s'était égaré dans le Sah'ara. Ses compagnons, Sidi Zîan, Sidi Mahammed el-Saïh et Sidi Nadji, comme lui dévots personnages et créateurs de tribus, mouraient de soif. Sidi ben Aliya frappa le sol de son bâton et il en jaillit une source qui existe encore de nos jours sous le nom de Mengoub (Puits en forme d'entonnoir,). A l'époque où vivait cet Ouàli, des Berbères, fuyant l'Ouest, passèrent sous les murs d'El-Ar'ouat dont ils ne purent s'emparer et s'enfoncèrent dans l'Oued Mezab. Sidi ben Aliya se rendit au milieu d'eux. En se séparant d'eux, il leur dit pour les récompenser de leur courtoisie réception : des goums fondront sur vous avec rapidité, mais ils se retireront avec plus de rapidité encore. Depuis ces paroles, jamais les tribus qui les entourent n'ont pu, malgré leurs fréquentes irruptions, assujettir les Béni Mezab, ou les contraindre à quitter leur Chebkat (collines entrelacées en forme de filet). Par reconnaissance, ces hétérodoxes lui ont élevé une H'aouïta à Argoub. Il n'eut qu'un mot à dire, et une femme stérile procréa. Le nom de l'enfant, Dit es-Selougui prolongement des vertèbres dorsales du lévrier), est encore aujourd'hui le sobriquet des Oulad Mimoun ou Mouamin chez les Sah'âri,

Sidi Aissa ben Mohammed, mis en demeure par notre saint de s'exprimer sur ce qu'il affectionnait le plus, répondit à tout hasard qu'il aimait beaucoup les choses, de ce monde et celles de l'autre aussi, La terre s'entrouvit à Tamezlit par un ordre de Sidi ben Aliya et son ami chargea deux chameaux des richesses qu'elle dégorgeait. Dieu prodigue ses biens à ceux qui font voeu d'être siens, il ne faut pas en douter. Ce Sidi Aissa est la souche des Oulad Sidi Aissa Ahel el-Gotfa (du cercle d'Aumale), et le Zar'ez lui est redevable d'une source d'eau douce située, comme un îlot, dans les eaux salées de la Scbkha occidentale. Le tombeau de Sidi Bôuzid avait, ainsi que ses vertus, son nom et sa réputation, disparu sous la terre. L'Ouali le fit reparaître et rappela ce saint à la dévotion capricieuse des peuples. La garde en fut par lui confiée aux Oulad Kacer. Sidi Nadji se lamentait des ardeurs du soleil. Sidi ben Aliya déracina les pins du Djebel H'ariga (montagne du Djebel Sahari) et les planta à Berouaguia (route de Médéa à Bou R'ai"), pays dénué alors de toute végétation cl où, depuis ce jour, cet arbre fut appelé Zek'ouk'ia ben Aliya. Pareille libéralité eut lieu en faveur de Sidi F'arh'âl. Des forêts entières couvrirent le sol de Bou R'ar à Aïn Tlata, Un parti des Oulad Mansour el-Mâdi dévalisa les Oulad ben Aliya de leurs troupeaux. Le marabout poursuivit, seul les impies qui avaient atteint, quand il les rejoignit, le milieu de la Sebkha orientale. Tout d'un coup, les eaux se changent en une boue épaisse et le goum criminel est englouti jusqu'au dernier. Ce gué reçut le nom de Fercha (Lit) des Oulad Mansour el-Madi. Les Oulad ben Alia, depuis lors, furent toujours respectés de leurs acrimonieux voisins et garantis des confla- grations obscures qui agitèrent la contrée. Sidi Mobarek de Koléa eut un jour la féroce fantaisie d'avaler le serviteur de Sidi ben Aliya. Notre redresseur de torts à la nouvelle de cet affront, chargea sur son dos le Djebel Mena, (montagne du Djebel Sah'âri) et vola à Koléa pour écraser le coupable. Le cannibale entendit la voix tonnante de son col- lègue en sainteté, il entendit le fracas des roches s'entrechoquant dans leur course précipitée Mais, ù surprise! malgré ses con- tractions musculaires les plus laborieuses et les plus désespérées, Sidi Mobarck ne put rendre à la lumière celui que, dans son appétit monstrueux et irréfléchi, il avait si imprudemment avalé au mépris du droit des gens. Il baissa la tête tout honteux et pleura d'une voix pitoyable. Le Saint du Sah'ara, fort attendri à l'aspect de cet embarras gastrique, prit entre son pouce et son index le long nez de son ennemi, puis après l'avoir rude- ment secoué, le tira malicieusement à lui. Aussitôt le serviteur glissa avec bruit des fosses nasales de Sidi Mobarek, tout hu- mide et tout étonné du chemin qu'il avait parcouru. Sidi ben Aliya remit les montagnes sur sesépaules et rentra dans le Sah'ara. Avant de mourir, Sidi ben Aliya avait fixé pour emplacement de sa sépulture R'erizem el-Hot'ob (butte à 4 kilomètres Est de Mesran avec ruines romaines de peu d'importance.) Mais la chamelle qui portait son corps dans un alt'ouch (palanquin) amblait du côté de Temad, sans que ni cris, ni coups pussent la détourner de son chemin. On se soumit avec piété à la nou- velle décision du Marabout el il fut enlcrré à Temad (Djebel Sah'âri). Il paraîtrait que des bandes d'animaux carnassiers ravageaient aulrefois le Djebel Sah'âri. Il y a à peine un siècle, El-Hadj Ibra- him des Ouled ben Aliya, en purgea la contrée. Cet homme élait doué d'une puissance de muscles extraordinaire. Bien souvent on le vit se battre corps à,corps avec des lions et des panthères. Sans le flatter, disait Si Cherif ben el-Ahreuch,des -de sources digne Oulad Naïl, qui le tenait de son père, il tua 200 lions, 354 panthères, 223 mouflons à manchettes, 183 autruches. Il abandon- nait à ses lévriers, l'hyène, le chacal, le guépard, le lynx, le sanglier, les gazelles ; il fabriquait lui-même sa poudre. — Un' jour qu'il dormait sur une montagne, un lion s'approcha de lui pour le flairer. Le chasseur ouvrit les yeux; à son regard seul l'animal ' reconnut El-Hadj Ibrahim. Il fit un bond en arrière. Ah ! lu as peur de moi? lui cria le Nemrod ? le lion, humilié de ce reproche se ramassa pour l'attaquer. La balle du fusil à mèche d'El-Hadj l'empêcha de se relever. — Le fusil à pierre, n'est connu des Sah'âri que depuis El-Hadj Abd el Kader.Semblable imprudence arriva à une hyène. J'aurais pensé, lui cria le chasseur, qu'un lion seul aurait l'effronterie de me provoquer. Il atteignit la couarde et imprudente bêle qui fuyait et d'un horion lui démantibula le crâne. Une autre fois, il ren- contra un énorme lion à crinière noire que, dans leur effroi, les tribus avaient surnommé Bou Ch'egag, parceque, lorsqu'il s'agriffail à la terre, de profondes gerçures (chegag) témoignaient à l'instant de sa fureur. Le combat ne fut pas long. El-Hadj Ibra- him, tenant à prouver à son ennemi qu'il était plus que lui redoutable, jeta ses armes, reçut, sans fléchir, son choc en pleine poitrine, et, comprimant son cou entre ses doigts de fer, l'élouffa d'un seul effort. A la suite de cet exploit, les lions vinrent timidement ramper à ses pieds et le supplièrent de ne pas s'opposer à leur départ de la contrée. Il y consentit. Les lions se reléguèrent à Takdimet (Takdemt) et les panthères dans le Dira. Ils ne font plus que des apparitions de plus en plus rares dans le Djebel Sah'âri. La gazelle de montagne (ledmi), le mouflon à man- chettes  fcchlal, quand il est adulte et  el-aroui, quand il est jeune : femelle mâle), continuent de fréquenter les sommets dénudés, et les sangliers les chênaies de Bestamia et du Sendjas. On confond souvent le Djebel Sah'âri avec cette chaîne de grès et.de calcaires, qui, sous les noms de Khider, Seb'a rous (sept pitons) et Sendjas, sedresse comme un rideau devant le Tell de la province d'Alger et lui dérobe le Zar'ez. Le véritable Djebel Sah'âri est celui où stationnent les Oulad ben Aliya, les Sah'âri el-At:aïa, les Sah'âri Khebizat et les Oulad Sidi Younès. Son sol est d'une remarquable fertilité dans les val. lées de l'oued Medjdel, Gaïga, Bestama, Oued Melah, Korirech, Oued Hadjia et celles du Djebel béni Yagoub. Des massifs crétacés du Béni Yagoub, Senn el-Leba, Bestama et ben Aliya, s'échappent des eaux intarissables qui alimentent les rivières ;et les sources : à leur base, l'éau se trouve seulement à quelques métrés de la croûte .du sol. A l'ouest, du coté de Charef, l'oued Hadjïa, la fontaine-du Ksar, celle d'el Khad'rra, 

sources revue africain Revue Afr., 101-'année, n° 55. 3

 

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dimanche 3 décembre 2023

LA GUERRE DES TRIBUS DE OULED SI CHEIKH ET OULED NHAR CONTRE LA COLONISATION AU SAHARA

  Les Oulad Nehar refusaient d'obéir a Djilali ould ben Ahmed, auquel ils interdisaient l'accès, de sa tribu. L'autorité locale ne parvenait pas à vaincre cette opposition," qui occasionnait des troubles d'une certaine gravité. A la suite de nombreuses réclamations adressées contre ce dernier , en décembre 1863, le commandement avait prescrit une enquête ; plusieurs notables importants, rendus responsables de l'agitation, avaient été emprisonnés et le malaise persistait. L'anarchie marocaine et l'excitation des Oulad Nehar n'auraient pas présenté beaucoup de danger en période normale ; dans le cas d'une insurrection, elles pouvaient être exploitées contre nous et c'est ce qu'allaient tenter  Ouled Sidi Cheikh. On devait, par conséquent, prévoir des difficultés sur la frontière, aussi convenait-il de prendre des précautions ; or, il ne restait en Algérie qu'une armée réduite, par suite de l'envoi de troupes en Coehinchine et au Mexique. Telle était Ta situation au moment  Si Slimane ben Hamza levait l'étendard de là révolte La répercussion des événements du Sud-Oranais La famille des Ouled Sidi Cheikh et l'insurrection
Les Ouled Sidi-cheikh sont de noblesse religieuse et guerrière ; ils jouissent dans le pays d'une grande considération et de ce fait constituent un facteur important de la politique algérienne. Leur habitat principal se trouve sur les hauts-plateaux de l'Qranie et du Maroc; des groupes de force variable essaiment de divers côtés, notamment au Sahara. La famille des Ouled Sidi-Cheikh se divise en deux branches maîtresses : les Cheraga et les Gheraba, dont lés chefs marquants se disputaient autrefois la prééminence ; il en résultait des discordes incessantes et les compétiteurs ne reculaient pas toujours devant l'assassinat pour arriver à leurs fins,: Le traité de 1845 a attribué les Cheraga à l'Algérie et les Gheraba au Maroc, sans doute à cause d'une erreur des plénipotentiaires français, qui auront donné au mot, Gheraba (de l'Ouest) un sens étroit qu'il n'avait pas à l'époque. Les Ouled Sidi Cheikh Cheraga et Gheraba formaient alors un groupement unique, ayant toutes ses attaches en territoire algérien. Parmi les dirigeants des Ouled Sidi-Cheikh, qui ont joué un rôle dans l'insurrection, les" personnages les plus remarquables sont les suivants : Chez les Cheraga : Si El Ala, qui a beaucoup, fait parler de lui. Il était frère de Sidi Zoubir et de Sidi Hamza, le chef de famille, notre ancien khalifa du Sud, mort à Alger en 1861 ; Si Slimane, fils, de Sidi Hamza. Il détenait le pouvoir au début de l'insurrection et avait remplacé son frère Si Boubekeur, lequel avait succédé à son père Sidi Hamza. Si Slimane a été tué en 1864. ; Si Mohammed, fils de Sidi Hamza et successeur de Si Slimane, mort de ses blessures en 1865 ; Si Ahmed, fils de Sidi Hamza et successeur de Si Mohammed, mort en 1868 ; Si Kaddour, fils de Sidi Hamza et d'une négresse, successeur de Si Ahmed. C'était un homme très énergique ; Si Eddine, fils de Sidi Hamza et d'une négresse.  lès Gheraba :''.'. Sidi Cheikh ben Tayeb, le chef de sa branche, mort en 1870 Si Slimane, fils de Si Kaddour' lequel était frère de Sidi Cheikh. Si Slimane ben Kaddour est entré en compétition avec les' Cheraga ; il eut un frère du nom de Si El Moradf; '" '

El Hadj El Arbi, fils de Sidi Cheikh ben Tayeb. Il fut tué en 1871 à l'instigation de Si Kaddour ben Hamza; Si Slimane, fils de Sidi Cheikh ben Tayeb ;'il a été tué en même temps que son frère, El Hadj El Arbi; Si Mâamar, fils de Sidi Cheikh ben Tayeb, à là mort duquel il prit le commandement des Gheraba ; il fut tué en 1874. L'insurrection eut lieu à l'instigation de Si El Ala ; ce personnage, très ambitieux, poussa son neveu, Si Slimane ben Hamza, à faire défection à la fin de février 1864. Pour justifier sa conduite, ce dernier ce contenta d'alléguer que les Ouled Sidi Cheikh auraient été brimés par le bureau arabe de Geryville. Au début, les dissidents étaient encore hésitants, puis ils se décidèrent à rompre définitivement en massacrant la colonne Beauprêtre à Aouinet Boubekeur, le 8 avril, à la pointe du jour. Cette affaire coûta la vie à Si Slimane ben Hamza et son frère Si Mohmed lui succéda. Au moment où les Cheraga se mettaient en état de révolte, Sidi Cheikh ben Tayeb crût pouvoir renouer ses anciennes intrigues. En 1849, son attitude agressive à notre égard avait en effet motivé une intervention diplomatique; attiré à Fez par le Sultan, le chef des Gheraba y était resté en prison pendant quelques mois. Après un effacement d'une quinzaine d'années, il trouvait enfin l'occasion de rentrer en scène. Son fils, El Hadj El Arbi, et son neveu, Si Slimane, travaillèrent d'abord les Trafi, mais Sidi Cheikh ben Tayeb, se défiant de ce dernier, reprit presque aussitôt la direction de la propagande. Si Mohammed étant mort des suites des blessures reçues le 4 février i865, au combat d'Ouadiane ez Zebboudj, son jeune frère, Si Ahmed ben Hamza,'prit le commandement des Ouled Sidi Cheikh, sous la direction de son oncle Si El Ala. Au commencement de 1866", les insurgés, refoulés d'Algérie, éprouvaient des difficultés à se faire accepter au Maroc ; Si Ahmed manquait de l'autorité nécessaire pour imposer ses gens. Ceux-ci sollicitèrent donc la protection de Si Slimane ben Kaddour, des Gheraba, qui accepta sans hésiter ce rôle le mettant en évidence. Il avait alors 26 ans; c'était un partisan hardi, vigou- reux, d'une audace et d'une habileté incroyables, et il aspirait au moment de se produire. Lorsqu'il eut amené les Marocains à composition et réussi quelques coups de mains en Algérie, son ascendant grandit et il entra en rivalité avec Si Ahmed ben Hamza. Au mois de mars 1867, Si Slimane ben Kaddour avait fini par se rallier à Si Ahmed ben Hamza ; il chercha en- suite à exploiter quelques maladresses de ce dernier, afin de lui enlever la suprématie. Les circonstances allaient favoriser la réalisation de ses visées. El Hadj el Arbi, qui avait, été interné à Oudjda en 1864, à la demandé du gou- . vernement français, réussit à se faire mettre en liberté ; il fut même nommé Kh'alifa du Sud par le Sultan et arriva à Figuig, Arersle 10 octobre. L'action du fils de Sidi Cheikh ben Tayeb fit grouper les rebelles autour de son père et de Si Slimane ben Kaddour; quelques tentes seulement 2'estèrent avec Si Ahmed ben Hamza. Les chefs des Gheraba triomphaient ; ils avaient évincé les Cheraga. Après avoir obtenu ce résultat, Si Slimane ben Kaddour vit qu'il pourrait retirer des avantages d'un rapproche- ment avec les Français; il fit demander l'aman', au mois de novembre 1867, et se présenta à Geryville le 11 jan- vier 1868. L'insurrection perdait ainsi un de ses princi- paux chefs et l'on obtenait une scission profitable dans le bloc des dissidents, sur lesquels-Si Slimane ben Kaddour entreprit des razzias. En récompense de ses services, on le nomma agha de Geryville le i" avril 1869, puis agha'des Hamyane le ier juillet 1870. Entre temps, Si Ahmed ben Hamza, le chef de Che- raga, était mort au Tafilalet, en octobre 1868 ; son frère, Si Kaddour ben Hamza, s'était'emparé du pouvoir avec l'aide de Si El Ala. Chez les Gheraba, Sidi Cheikh benTayeb avait, au mois de mars 18%, protesté de son dévouement à la France, dans le but de faire élargir son fils, Si Slimane, et ses petits-fils retenus en prison par le Makhzen

 Le chef des Gheraba ne se contentait pas d'intriguer sur les Hauts-Plateaux ; ses tentatives portaient également sur le Tell. Le 10 avril 1864, on arrêta un homme des Ouelad Nehar portant des lettres de ce personnage chez les Béni Snassen . Le 12 du-même mois, un cherif d'Oauezan fut surpris chez les Oulad Nehar en train de prêcher la révolte. La crainte d'attaques prochaines. amenait dans le pays des paniques injustifiées. La colonne d'El Aricha, n'étant pas assez forte pour entreprendre une tournée dans le Sud, on l'avait maintenue dans cette localité ; elle y resta jusqu'au 18 juillet et servit, en plusieurs circonstances, à faire respecter la frontière. Les luttes des partis dans l'amalàt d'Oudjda nous donnaient d'ailleurs d'autres soucis. Alors que les Mehaïa bloquaient la ville, où étaient retenus six de leurs- parlementaires, ils furent trahis par leurs alliés et attaqués par les' Beni-Snassen, que soutenait le Makhzen ; ils subirent une grave défaite le 23 juillet. Un mois plus tard, sur une nouvelle menace de leurs ennemis ', " les Mehaïa se hâtèrent de se mettre à l'abri. 

SOURCES  Pièces 1, 2 et 5. — Documents sur le Nord-Ouest africain. T. II. loc. cit. — Histoire dé l'insurrection _dés Oulad Sidl- ech-Cheikh, loc. cit. — Oudjda et l'amalat. Doc. cit. -^ Noël. Documents historiques sur les tribus de l'annexe d'El-Aricha, in bulle- tin Société de Géographie d'Oran, septembre-décembre 1918

 

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samedi 2 décembre 2023

histoire de l'ecriture en orient tout a commencé

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 Au IV millénaire avant notre ère les premiers écritures apparaissent dans le croissant,
au proche orient en IRAK la Mésopotamie  sur les rives du tigre et de l’Euphrate on invente les pictogramme des dessins gravées sur des tablettes d’argile ils sont remplacer plusieurs siècles plus tard

 L'écriture a commencé il y a des milliers d'années, et son origine précise est difficile à déterminer avec certitude. Elle a évolué au fil du temps à partir de divers systèmes de communication plus anciens, tels que les dessins, les symboles et les signes. Voici une brève chronologie de l'évolution de l'écriture :

  1. Pictogrammes : Les premières formes d'écriture ont probablement commencé avec des pictogrammes, des dessins simples qui représentaient des objets ou des idées. Les anciennes civilisations utilisaient des pictogrammes pour communiquer des informations de base.

     L'écriture a commencé il y a des milliers d'années, et son origine précise est difficile à déterminer avec certitude. Elle a évolué au fil du temps à partir de divers systèmes de communication plus anciens, tels que les dessins, les symboles et les signes. Voici une brève chronologie de l'évolution de l'écriture :

    1. Pictogrammes : Les premières formes d'écriture ont probablement commencé avec des pictogrammes, des dessins simples qui représentaient des objets ou des idées. Les anciennes civilisations utilisaient des pictogrammes pour communiquer des informations de base.

    2. Idéogrammes : Les pictogrammes ont évolué vers des idéogrammes, qui étaient des symboles ou des signes abstraits utilisés pour représenter des concepts ou des idées. Les hiéroglyphes égyptiens en sont un exemple célèbre.

    3. Cunéiforme : Les Sumériens, l'une des civilisations les plus anciennes, ont développé l'écriture cunéiforme, qui utilisait des marques en forme de coins faites dans de l'argile avec un stylet. Cette écriture a été utilisée pour enregistrer des informations sur des tablettes d'argile.

    4. Alphabet : L'une des avancées les plus importantes dans l'histoire de l'écriture a été l'invention de l'alphabet. Les Phéniciens sont crédités d'avoir créé le premier alphabet, constitué de caractères représentant des sons. Cet alphabet a servi de base à de nombreuses écritures modernes.

    5. Évolution continue : Au fil du temps, les écritures ont évolué et se sont diversifiées dans différentes cultures et régions du monde. Les langues écrites ont été adaptées pour refléter la phonologie et la grammaire spécifiques de chaque langue.

    Ainsi, l'écriture a évolué à partir de formes primitives de communication visuelle pour devenir les systèmes d'écriture sophistiqués que nous utilisons aujourd'hui. Cette évolution a été un processus graduel qui a pris des millénaires pour se développer.

    Papyrus et parchemin : Avec l'invention du papyrus en Égypte vers 3000 avant J.-C., les écrits ont commencé à être produits sur des supports plus durables que l'argile. Plus tard, le parchemin, fabriqué à partir de peau animale, est devenu un autre support populaire pour l'écriture.

    Impression : L'invention de l'imprimerie par Johannes Gutenberg au XVe siècle a révolutionné la diffusion de l'information. La presse à imprimer a permis la reproduction rapide et précise des textes, favorisant la diffusion des connaissances à grande échelle.Machine à écrire et traitement de texte : Au XIXe siècle, la machine à écrire a été inventée, facilitant la création de documents imprimés. Plus tard, l'avènement de l'informatique a introduit le traitement de texte, révolutionnant la manière dont les textes étaient composés, édités et stockés.internet et communication numérique : Le 20e siècle a vu l'avènement d'Internet, une avancée majeure dans la communication écrite. Les courriels, les sites web, les médias sociaux et les messageries instantanées ont transformé la manière dont nous écrivons, partageons et accédons à l'information.Écriture sur écran tactile et stylos numériques : Les nouvelles technologies ont également introduit des méthodes d'écriture modernes, comme l'utilisation de stylos numériques sur tablettes et écrans tactiles. Cela a ouvert de nouvelles possibilités pour l'écriture manuscrite et l'annotation de documents électroniques.Intelligence artificielle : L'intelligence artificielle a contribué à l'écriture assistée par ordinateur, avec des outils de correction automatique, de génération de texte et de traduction. Les chat bots et les modèles de langage comme celui-ci  peuvent générer du texte en fonction de modèles d'apprentissage automatique.L'histoire de l'écriture est un voyage fascinant à travers le temps, de l'inscription d'images et de symboles sur des tablettes d'argile à la communication numérique à l'ère de l'Internet. Elle continue d'évoluer avec l'avancement de la technologie et de nouveaux moyens de communication écrite.

    voici le récit de l' histoire de l’écriture depuis des millénaires a aujourdhui

 

Les conflits entre les tribus au moyen âge

 Tout d'abord je commence avec vous mon sujet sur les conflits entre les tribus et les royaumes musulmane au Maghreb et  l'andalousie  comme les mérinides les abdelwad les zenatta les zianides les maghraoua les ziri Ibn Bologhine les béni hammed et les béni hillal ou béni soleim et au Maroc les saadiens les wattasides à Meknès a Fès a Marrakech toujours en conflit entre eux jusqu'à l'extermination d'un peuple ou d'un royaume ou d'une tribu toute entière.

Les raisons qui poussent un Royaume d'attaquer un autre royaume date pas d'aujourd'hui mais plutôt depuis des siècles des milliers d'années. toute l’Europe était en conflit les uns contre les autres pour les territoires

Ou l'homme est censé d'être le plus grand et le plus fort avec son armée d'aller prendre les terres d'autres villes où d'autres tribus les humilier les intimidé en les rabaissant jusqu'à la fuite ou la mort pour un peuple 

Plusieurs familles vivent dans un royaume et n'ont jamais été aussi préparer pour se défendre puisqu'ils ont un défenseur et un protecteur  qu'ils occupent non seulement ils payent les impôts a chaque année. et n'ont rien a craindre mais l'abus des gouverneurs ne laissant pas le choix a la paix

Si ce dernier roi cherche que des intérêts laissant son peuple massacré et prendre la fuite comme ont a vu au 11em siècle et le 12 siecle et le 16 siècle en Europe et d'autres pays

Les hafside de Tunis menacé pas les abdelwad de Tlemcen et les zianides 

Tout ca  pour gagner les territoires en restant maître de la région du Maghreb sans parler de l'autre côté de la  Mer en Andalousie

Dans le cadre d’un ouvrage consacré pour une part aux violences religieuses, il peut sembler très naturel de trouver une contribution sur la Reconquête, comme il aurait été sans doute attendu de lire quelques pages sur les croisades. Entre l’effondrement du royaume wisigothique de Tolède, au début du viiie siècle, et la prise de Grenade par les Rois Catholiques, en 1492, musulmans et chrétiens coexistent sur le sol ibérique. L’importance des échanges commerciaux et culturels ne doit pas masquer la brutalité de cette confrontation. La conquête arabe puis la politique expansionniste des royaumes chrétiens entretiennent un conflit pluriséculaire qui oppose des peuples de confessions différentes et qui se pare volontiers d’une justification religieuse. Pourtant, la relation entre l’objet de cet ouvrage et le cadre dans lequel il me revient de l’inscrire ne s’impose pas de façon évidente.

 L’idée de Reconquête est formulée par écrit, pour la première fois, dans les années 880. La Chronica Albeldense, la Chronica Rotense et sa refonte (Chronica ad Sebastianum), rédigées dans le proche entourage du roi Alphonse III des Asturies, ont été élaborées avec des objectifs bien précis.

  • 8 Parmi les ouvrages récents sur les premiers temps de la Reconquête, on peut donner la préférence à (...)6Il s’agit, d’une part, de justifier la conquête du bassin du Duero, progressivement occupé à partir du règne d’Ordoño Ier (850-866), et, d’autre part, de légitimer la jeune dynastie asturienne dont Alphonse II a jeté les bases durant son long règne, à la charnière des viiie et ixe siècles (791-842). Les arguments employés sont relativement simples. Les chroniques défendent l’hypothèse, sans doute infondée, d’une continuité lignagère entre les rois de Tolède et les rois d’Oviedo. Les fondateurs de la dynastie asturienne, Pélage et son gendre, le roi Alphonse Ier, seraient de sang wisigothique, issus de la famille royale. Cette généalogie donne le droit aux princes asturiens de revendiquer la propriété de toute la péninsule Ibérique, occupée indûment par les forces du calife de Bagdad.

Les historiographes d’Alphonse III s’attachent également à expliquer l’effondrement du royaume de Tolède et à donner une dimension providentielle à la lutte entreprise contre les musulmans. L’invasion est présentée comme un châtiment envoyé par Dieu pour punir la dépravation des derniers rois wisigoths, Witiza et Rodrigue, coupables d’avoir sombré dans la débauche et surtout d’avoir entraîné le clergé avec eux, en obligeant les clercs à renoncer au célibat. Mais la colère divine ne dure pas et le temps de la rédemption arrive vite. L’épisode central du récit se situe à Covadonga9, dans les montagnes. Pélage, en rébellion ouverte contre les autorités de Cordoue, est assiégé dans une grotte fortifiée par une armée très nombreuse de musulmans. Aux propositions de l’évêque Oppas, frère de Witiza, qui fait valoir que toute résistance est inutile et que Pélage tirerait beaucoup d’avantages à pactiser avec l’envahisseur, comme bien d’autres avant lui, le chef de la révolte répond en affirmant sa confiance dans le Christ et son désir de restaurer la grandeur perdue des Wisigoths. Au moment de l’as saut, les musulmans meurent en grand nombre, frappés par leurs propres traits qui se retournent miraculeusement contre eux. Les rescapés périssent sur le chemin de la retraite, victimes d’un éboulement de terrain. Ils meurent, selon le commentaire du chroniqueur, comme les troupes de Pharaon lorsque la Mer rouge se referma sur les talons du peuple de Moïse.

 Il n’est pas bien difficile de souligner les contradictions entre le discours qui parcourt la documentation et les pratiques dont elle témoigne. Les successeurs de Pélage n’ont jamais cessé de traiter avec ses ennemis, qu’ils se trouvent en situation d’infériorité ou, au contraire, en position de force. Jusqu’à la fin du xe siècle, le royaume de Léon est dominé. Les rois chrétiens parviennent à résister, ils remportent quelques belles victoires, comme à Simancas, mais la pérennité de leur pouvoir est soumise au bon vouloir des califes de Cordoue. Chaque fois que les musulmans surmontent leurs divisions et décident de frapper, les chrétiens ne peuvent que constater leur faiblesse. Maître du jeu, le calife est régulièrement appelé à la rescousse pour départager les clans qui se disputent le trône. Il ne manque jamais d’alliés chrétiens qui ne demandent pas mieux que de nuire au souverain régnant. Ainsi, lorsque al-Mansûr pille et détruit Saint-Jacques de Compostelle, il bénéficie du soutien de plusieurs magnates qui renforcent son armée et surtout qui guident ses troupes dans des régions difficiles d’accès et très mal connues des musulmans. Le revers est cinglant pour les rois de Léon mais l’heure de la revanche ne tarde guère. Al-Mansûr, pour gouverner, a ruiné l’autorité du clan omeyyade qui régnait à Cordoue mais il n’est pas parvenu à imposer ses descendants à la tête du califat. Au début du xie siècle, faute d’un pouvoir capable d’imposer une cohésion toujours menacée, al-Andalus éclate en une trentaine de principautés (taifas) contrôlées par des potentats qui privatisent le pouvoir tout en se réclamant d’un califat désormais vacant.

L’Islam ibérique se déchire au moment où les royaumes chrétiens, prenant leur part d’un phénomène d’expansion qui bénéficie à tout l’Occident, affirment de nouvelles capacités et de nouveaux besoins Dans ce contexte, les chevaliers de Galice ou de Léon continuent à mettre leur épée au service de chefs de guerre infidèles, parfois contre leurs propres coreligionnaires. Ces hommes ont, en général, rompu le lien de fidélité qui les unissait à leur souverain, soit qu’ils aient été exilés, soit qu’ils aient préféré quitter ostensiblement son domaine pour manifester leur désaccord avec la politique royale ou pour protester contre l’injustice dont ils s’estiment victimes. Un personnage représente à lui seul tous ces transfuges : Ruy Díaz, le Cid, porte-étendard du roi Alphonse VI, exilé à deux reprises, en 1081 et en 1088, qui combat au service de l’émir de Saragosse puis soutient celui de Valence avant de se rendre maître de la ville qu’il gouverne pour son compte entre 1094 et 1099. Que reste-t-il des frontières religieuses et des proclamations de Pélage ? Comment parler de guerre sainte lorsque les rois chrétiens préfèrent monnayer leur protection plutôt que de frapper l’adversaire qui gît à leur merci ? Le système des parias, qui se met en place dans le courant du xie siècle, consiste à obtenir des musulmans le paiement d’un tribut annuel en échange de la paix et d’une aide militaire contre d’éventuels ennemis, chrétiens ou infidèles. Les taifas subissent un véritable pillage et le peuple, soumis à une pression fiscale intolérable, s’agite et conteste l’autorité de ses dirigeants qui ne pensent qu’à satisfaire les exigences de leurs protecteurs chrétiens pour se maintenir au pouvoir. La conquête de Tolède par Alphonse VI de Castille-Léon, en 1085, marque les limites de cette politique, ou son efficacité, selon le point de vue adopté : la ville et son territoire sont pris, livrés au roi Alphonse, lorsque le potentat musulman ne peut plus se maintenir, confronté à une hostilité populaire qui tourne à l’insurrection

 En fait, les rois chrétiens n’ont guère le choix. Ils doivent agir vite, car le temps est compté pour faire campagne, ménager leurs troupes en évitant les combats et convaincre les populations musulmanes de ne pas quitter les régions conquises, faute de réserves démographiques suffisantes pour coloniser ces zones en cas de départs massifs. Ils sont conscients, comme tous les acteurs engagés dans le conflit, de l’enracinement de l’Islam ibérique. Pour bien saisir la nature de l’affrontement, il est important de comprendre que les rapports entretenus avec les musulmans, sur le champ de bataille comme en temps de trêve, sont dictés par le sentiment d’avoir affaire à un adversaire qui est aussi un voisin, depuis longtemps et peut-être pour toujours. Car la Reconquête n’est pas une guerre d’extermination. Il ne s’agit pas d’éradiquer la présence musulmane. Les populations soumises ne sont pas massacrées, elles ne sont pas non plus converties. Certes, les rois chrétiens aspirent à reprendre possession d’un patrimoine dont ils prétendent être les héritiers. Ils entendent, par la même occasion, rétablir partout le culte chrétien. Mais, en pratique, leur but est d’imposer une domination politique et d’affirmer la supériorité du christianisme en réduisant les communautés musulmanes à un statut d’infériorité juridique. L’imposition du système des parias, dans le courant du xie siècle et encore plus tard, satisfait les intérêts économiques du roi et, au-delà, de tous les groupes dirigeants qui bénéficient de ses largesses. Mais cette pratique ne contredit pas l’esprit du conflit puisque le paiement du tribut est un signe manifeste de dépendance. La conclusion d’alliances, de part et d’autre de la frontière, l’engagement de mercenaires infidèles ou l’entrée au service d’un prince musulman respectent la même logique : soumettre, c’est triompher.

sources  https://books.openedition.org/pumi/19201?lang=fr








jeudi 30 novembre 2023

la grande histoire des aissawa a mazagran

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 Avant de commencer mon texte je tiens a remercier mes lecteurs et lectrices qui nous suivent en partageons nos informations du patrimoine Mostaganem et Mazagran

Tout d'abord tout commence par un cheikh et imam au Maroc  qui s'appelait sidi mohamed ben aissa au 15siecle de notre ére ,dans la ville de Meknes qui fonda la confrérie aissaoui 

 Muhammad ben Aïssâ née en 1465-66 (872 H.) du règne de la dynastie berbère des Mérinides. Chassés du pouvoir en 1471 par les Wattassides, ceux-ci doivent faire face à la pénétration offensive des chrétiens Portugais dans le « royaume de Marrakech 

« Muhammad ben Aïssâ était d’origine arabe de la région du Souss, connu de la population comme issu de la tribu des Samlali-Jazûliyya. Mais l’on raconte aussi qu’il est issu de la tribu des Sbaây
de Awlâd Abî Sbaâ, et ceci est le vrai. » Le chef de ses descendants actuels (le mezwâr Sîdî ‘Allal
Aïssâwî) a publié tout récemment un ouvrage en arabe intitulé Maître Muhammad ben Aïssâ. Tarîqa, zâwiya  qui retrace l’historique de la confrérie depuis l’époque de sa fondation  jusqu’à aujourd’hui. On y apprend que le père de Muhammad ben Aïssâ était, semble-t-il, originaire du Souss
avant d’être accueillit avec son jeune fils au sein de la tribu des Mokhtâr, qui, avec les Sâym, constituent le groupe tribal des Banî Hassan. Au 14ème siècle J.C, les Mokhtâr étaient installés dans le Rarb (région du nord-ouest du Maroc) et parcouraient le pays au gré des routes commerciales.

 on l’appela aussi  Le « souffre rouge » (al-kabrit al-ahmar) :  Cette expression typique de la mystique musulmane désigne un grade, une position hiérarchique extrêmement élevé dans la hiérarchie des saints. C’est un titre honorifique que les adeptes décernent à leur cheikh en vertu d’un secret divin et mystérieux (al-sirr) qu’il est supposé détenir, comme nous l’apprend un fameux chant de la confrérie composé par le poète fassi Driss ben ‘Ali au début du 20ème siècle : « Sîdî ben Aïssâ al-Ahmar 

De son vivant, le Chaykh al-Kâmil eut, dit-on, de très nombreux disciples répartis dans tout le Maghreb. Selon les enquêtés les élèves du maître furent surtout des commerçants, des paysans, des vagabonds et des nécessiteux. Quelques-uns furent inhumés dans la zâwiya ou dans le cimetière qui l’entoure (par exemple Sîdî Moussa ben ‘Ali, Muhammad ‘Abderrahmân al-Majdûb, Abû Hassan ‘Ali Hajî et Sîdî Youssef Dîdî). D’autres sont considérés comme de véritables thaumaturges dont le souvenir est conservé au sein d’un corpus hagiographique transmis par tradition orale : il s’agit des membres de la tribu des Mokhtâr du Rarb. Parmi eux Abû ‘Omran Moussa ben Yaqûb al-Mokhtârî, Abû Moussa al-Mokhtârî, Sîdî Muhammad ben ‘Omar al-Mokhtârî. Les plus illustres des Mokhtârî sont ‘Abdallah
Muhammad ech-chbânî al-Mokhtârî, qui aurait eut la capacité de réaliser des miracles semblables à ceux du chaykh lui-même, et Muhammad ben ‘Omar al-Mokhtârî, qui, par son aptitude à
communiquer avec les animaux et les démons, réalisa, dit-on, de nombreux actes de prescience. Abû ‘Abdallah Sîdî Ahmed et Sîdî Saâd ben Naceur (connut sous le nom de Wuld Khumssiya)
furent particulièrement proches du maître, leurs tombes se trouvent actuellement près de l’entrée de lazâwiya1. Rappelons aussi Abû ‘Othmân Saïd ben Abû Bakr, qui évita au cheikh 

Abou ar Renaïm est aussi connu sous le nom d’Abdallah Mohammed Abou Raouiyine ou encore Abdallah Mohammed al Abdouli ach chriti, dit Abou Anaaouain. Il était le disciple préféré du
cheikh Sidi Mohamed Ben Aïssa, fondateur de la tariqa Aïssaouiya  Il prédit le succès des Saadiens et joua un rôle important en facilitant la prise de Fès par Mohamed ech cheikh el Mahdi (…) Il a
vendu la ville de Fès pour 500 dinars au Sultan Saadien Abou Abdallah ch Cheikh (1544 – 1557) qui s’était emparé auparavant de Meknès.

La tarîqa Châdiliyya / Jazûliyya   
La tarîqa Châdiliyya / Jazûliyya est un ordre mystique marocain
initié par Abû Hassan al-Châdilî (m. 1198) et réformée par ‘Abû ‘Abdallah Muhammad al-Jazûlî (m. vers 1470). Selon Eric Geoffroy, ses principes doctrinaux ambitionnent le dépouillement absolu de l’âme charnelle ou ego (al-nafs) au profit de la contemplation unique de Dieu1. Au niveau méthodologique, si la retraite méditative momentanée hors de la société (al-khalwa) est recommandée par Châdilî et Jazûlî, l’harangue d’être continuellement voué à Dieu (al-istich’âr al-‘ubudiya lillâh) et de se rappeler à son souvenir via la répétition infinie de Son nom (al-dhikr) ou de la chahâda s’ambitionne souvent comme primordiale2. La récitation ininterrompue du nom de Dieu (Allah) ou de la première partie de la chahâda (lâ ilâha illâ Allah) sont censées permettre à l’âme humaine de
trouver sa route vers Dieu, en la détournant de ses pulsions dites « argileuses » ou « primaires » tout  en la guidant irrésistiblement d’une « situation de simple virtualité vers la Paix de l’Actualité. Abû ‘Abdallah Muhammad al-Jazûlî, à ce propos, aurait dit à ses disciples : « ne vous préoccupez pas de votre nafs mais uniquement de la dévotion à Dieu »1. Jazûlî est l’auteur d’un célèbre recueil de formules dévotionnelles dévouées au Prophète Muhammad, le Guide des œuvres de bien
(Dalâ`il al-khayrât) qui continue d’être récité aujourd’hui dans de très nombreux ordres mystiques du monde entier. Ce livre et par extension les prières surérogatoires sur le Prophète occupent
une place considérable dans les corpus des oraisons des tarîqa-s Aïssâwiyya, Hamdûchiyya,Wazzâniyya, Tijâniyya et Qâdiriyya-Bûdchichiyya. La connaissance sa litanie dite « du
succès » (al-hizb falâh) sanctionne la prise du pacte du novice avec les tarîqa-s Aïssâwiyya et Hamdûchiyya, dont les adeptes la psalmodient à la fois individuellement et collectivement. Les
autres oraisons de la tarîqa Châdiliyya / Jazûliyya émanent de Châdilî et contiennent, et contiennent, aux yeux des adeptes, de nombreux pouvoirs mystérieux. Leur récitation et leur audition régulières sont présumées offrir, à la fois aux récitants et aux auditeurs passifs, des vertus bienfaisantes sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement. Néanmoins, les écrits de cette école ne se réduisent pas à des œuvres à portée exclusivement métaphysique. La poésie permettant la formulation allusive des diverses manifestations de Vérité Suprême, les ouvrages de Ibn Atâ’ Allah al-Iskandarî (m. 1309) et de Al-Busirî (m. 1296) bénéficient d’une grande affection auprès des adeptes des multiples branches de latarîqa Châdiliyya / Jazûliyya. Les Sagesses (al-hikam-s) du premier ainsi que le long poème
consacré à l’éloge du Prophète du second (appelé  « Le Manteau », al-burda) se présentent comme un répertoire littéraire artistique additionnel que les affiliés chantent lors de
leurs assemblées. Certains chaykh-s maghrébins de la tarîqa Châdiliyya / Jazûliyya, tel Ahmed ben Yûssef et ‘Abderrahmâ

 AISSAWI AL-CHAYKH AL-KAMIL,
 
al-Majdhûb au 17ème siècle furent des « ravis à Dieu », des personnages extatiques dont la conscience aurait été enlevée par Dieu, les empêchant de ce fait de réaliser ou de respecter les
devoirs religieux, allant de ce fait contre l’exstase prônée par la doctrine originelle. Al-Arabî al-Darqâwî (m. en 1823 J.C à Fès au Maroc), qui fut l’initiateur de la grande tarîqa Darqâwiyya,
s’habillait, dit-on, d’étoffes rapiécées et exaltait son ravissement par la danse3. De leur coté les Aïssâwî sont régulièrement l’objet de critiques sévères de la part de leurs « frères », comme nous
l’affirme Geoffroy :   La modalité la plus ‘‘inversée’’ (…) se rencontre chez les Isawiyyas marocains, où se côtoient influence du folklore berbère et de la magie africaine. Il va sans dire que les Châdhilîs ne les reconnaissent pas comme leurs.Malgré ce déficit de crédit spirituel, l’enseignement du Chaykh
al-Kâmil se rattache à la tarîqa Châdiliyya / Jazûliyya, comme l’indique sa chaîne initiatique.   La chaîne initiatique   La sainteté maghrébine (al-walâya) obéit à un modèle hagiographique théorique qui combine divers éléments qui sont autant de signes permettant l’élaboration d’un système conçu pour manifester la grandeur symbolique d’un chaykh. Ce système, comprend en outre une chaîne initiatique (al-silsila, syn. al-isnâd, litt. « appui ») qui bénéficie d’une position particulière. Bien plus qu’une simple convention protocolaire, cette chaîne ininterrompue d’ascendance spirituelle authentifie
et valide la production doctrinale que le maître propose à ses disciples.

Muhammad, elle est une condition indispensable et nécessaire à tout fondateur d’une tradition confrérique. Jugée par les fidèles comme un véritable titre de légitimité spirituelle, la silsila présente et informe à priori des origines et caractéristiques de la doctrine du maître. Par son rattachement à Jazûlî, la chaîne initiatique de Muhammad ben Aïssa s’affirme tout à fait conventionnelle et caractéristique des confréries marocaines fondées à cette époque. La voici, telle que nous l’avons relevée dans son mausolée   Alî ibn abû Tâlib Al Hassan Sabtî Abû Muhammad Jabir Abû ‘Otsmân Saïd Al-Ghazûanî Fath as-Sûndî Sîdî Saâdî Sîdî Saïd Abû qasim ahmad al-Maghrawî Chams ad-Din Abû Hassan ‘Alî Fakr ad-Din Taquid-din Al Faqir ‘Abderrahmân Azziatî al-Madanî Moulay ‘Abdessâlam ibn Machîch Abû Hassan Châdilî Abû ‘Abdallah al-Maghrabî Imam Abû ‘Abbas al-Qarafî ‘Annûs al-Badisî Raâyi al-Ibil Abû Fadil al-H’indî ‘Abderrahmân ar-Rgragî Abû ‘Otsmân al-Hartamanî Abû ‘Abdallah Cherîf Amgharî Muhammad ben Solaymân al-Jazûlî ‘Abbâs Ahmad al-Hâritî Muhammad ben Aïssâ   

Comment ce cheikh tariqua a pu mettre une voie qui existait a nos jours

Nous avons suivi par des documents et nos recherches sur des anciens livres arabe ou français qui parlent des aissawa 

C'est la zaouia mère de walhassa au environs de ain Temouchent a l'ouest algériens qui a tout commencé par les adeptes  djazoulia

Cheikh djazouli rahimahou Allah,qui ce dernier a pu lancer et suivre les instructions de ses ancêtres aissawi du Maroc venant en Algérie par une voie djazoulia aissaouiya dominant tout l'ouest algériens et va se propager vers le centre comme Médéa et Blida et l'est algériens a Constantine et Annaba et Sétif.

C'est a partir du 19 siècle et le 20em siècle qu'on a commencé à connaître cette confrérie aissaoua a Mostaganem par cheikh Ahmad ben alioua alawi rahimahou Allah

On trouve la grande zaouia de mazagran fondée par des hommes religieux comme cheikh bensmain dit bendjida et hadj benidriss et abdelkader benguanna et bouasria si bouziane hadj bela3ben les benabdellah, lakhdar bensalah, et beaucoup dautres  rahimahoum Allah en 1935 par des documents attestant la véracité de sa fondation de la zaouia a mazagran

C'est quoi tout d'abord cette confrérie et pourquoi a été créé pour qu'elle but quelques mots expliquant la vraie raison de cette voie aissawi

En fait quand le premier fondateur de la confrérie

Cheikh benaissa l 'a mis a jour il ne s'attendait pas d'arriver la pour voir aujourd'hui ce qui arrive au adeptes aissaoua

A été créé comme une assemblée de personnes pauvres suivant leurs cheikh de suivre le coran et la sounna et invoquer Allah dans cette assemblée destiné aux travaux des intérêts collectifs

وقال سيدي محمد بن عيسى طريقنا لا يدخلها قلب قاسي ولا انسان عاصي

Tout a commencé par des extases des invocations de la lecture du hizb dayem qui très utilisé chez les aissaoua en plein hadra une assemblée.

Ce qu'on appelle Al ouerd  pourquoi ils l'on appeller comme c'est une fleur rose une plante qui donne son odeur a tout passant

Pour eux de manger les serpents et jouant avec le feu c'est un art, un secret, personne ne peux  jouer avec du feu sauf les aissaouiya ils ont un secret

C'est des jeux en plein hadra qui jouent toute la soirée par des professionnels comme mkadem ou chaouch ou autre plus expérimenté sur scène

On joue pas avec le feu disent les aissaouiya.

ان الله يؤتي الحكمة لمان يشاء ومن اوتيا الحكمة اوتيا خيرا كثيرة

Revenons sur mazagran et sa zaouia a sidi Mansour d'après ce que j'ai pu trouvé comme information

SA FONDATION REMONTE A 1935 A MAZAGRAN 

On trouve des les premiers temps de sa création une grande popularité des habitants de mazagran s'inscrire dans cette association des aissawa des adeptes très jeunes entrant dans cette confrérie même les plus vieux ceux qui est plus étonant cette association a eu des difficulté c’était très difficile de gérer en cette période avec l'occupant français  en 1935

le seul but des aissawa a mazagran  garantir la prospérité et la continuité de l'association   c’est difficile surtout pendant le colonialisme nous avons des personne non francisées c'est des religieux ne parlant peu le Francais mais par contre d'autres c'est des intermédiaires  francisant ouvrant la voie a l'administration Francaise  afin de savoir qui gère et qui responsable de ses  activités aissawiya 

comme beaucoup de confréries ont subi des pressions dans leurs activités  par le colonialisme 

afin de créer une association ou  une fondation  a titre apolitique et non lucratif dans le maghreb 

trouver des personnes savants lire et écrire instruit c'est rare et difficile surtout dans les endroits qui n'ont pas eu la chance a l’école   ils ont eu des etudes a la zaouia dans la religion musulmane

apprendre le coran  et réciter  la traditions prophétique, apprendre l’arabe dans des études supérieur comme les grand universités musulmanes de Mostaganem Mazagran Oran  Tlemcen  Bejaia et kal3at beni rached et Fes au maroc  et  Tunis kairawan   dans tout le maghreb et encore plus

Ne pas sortir du sujet dont nous sommes entrain de suivre voila comment ils ont pu creer ses zaouia aissaouiya dans divers coin du maghreb avec une tradition tres ancienne du cheikh mohamed ben aissa rahimahou allah 

le grand moufti et imam de mostaganem cheikh sidi ahmed  Alaoui de Tidjditt en suivant la voie chadiliya jazouliya aissaouiya 

Lui qui introduit  cette voie aissawi a Mostaganem au 20 em siecle tres connu et très respecter par ses contemporains et ses adeptes  de son savoir et guide de la voie et de tradition maghrebine ancestrale

Afin de continuer mon récit ici avec vous des divers groupes de aissawa je me suis promis de récolter tout les détails sur  mazagran et  de Mostaganem un patrimoine tres riche qu'ont ne peut négliger

 

من جوامع كلام الشيخ الهادي بن عيسى قدس الله سره

مُساهمة من طرف خيرالدين في الخميس نوفمبر 12, 2015 8:21 pm



بسم الله الرحمن الرحيم

والصلاة والسلام على سيدنا محمد قبلة ارواح المحبين واهل بيته واصحابه الطاهرين



1 قال الشيخ الكامل رضي الله عنه: إنما تستجيب العقول، حين تستجيب القلوب، والعقول

مفاتيح العلوم. والقلوب حصونها ومعاقلها. فاحرصوا حفظكم الله -على ذلك



2 يريدون الياقوت باضرب الحديد ويريدون مقامات الرجال باعمال الجهال ويريدون احوال الابرار بافعال الفجار




من كلامه رضي الله عنه

من عرق في حضرتي وهو يذكر الله تعالى بقلب صافٍ خالصاً لوجه الله تعالى لا تأكله النار بإذن الله تعالى.

وقال أيضاً رضي الله عنه: تالله لقد أعطاني ربي الربع من الدنيا من إنسها وجنها وبرها وبحرها وأشجارها وثمارها ومن جميع حيواناتها وقد أعطاني ربي الخاتم نختم به كل قطب وولى وعالم وكل ذلك من فضل ربي سبحانه وتعالى.

وقال أيضاً: إن الله تعالى قد أطاع لي جن وإنس و وحش و ذوات السم

قال: إذا اجتمع سبعة من أصحابي وأتباعي بنية صالحة فأنا أكون ثامنهم فإذا تضرعوا إلي الله تعالى في أمر من الأمور فإن حوائجهم تقض لا محالة ولو وقع الفوت فيها فإنها ترجع بإذن الله تعالى



قال الشيخ الكامل سيدي محمد بن عيسى عن التوبة : اعلم أن للتوبة تسع علامات وهي الحسرة والندامة والخشوع والتواضع والابتهال والمداومة على الذكر والرضى بالقضاء والشكر على الرخاء وحسن الظن بالمولى, وقال أيضاً: أعلم أيها المريد أن سبعة أشياء تقطع عن الأرتقاء بالتوبة وهي: الحقد والحسد والعجب والرياء والكبر وحب المحمدة ولذة الرياسة, وأعلم أن من كان في قلبه ثلاثة أمور وهو يدعي التوبة فهو زنديق: الأفتخار بالعلم وسوء الخلق وسوء الظن بالخلق

قال رضي الله عنه: من شروط التائب أن يقتدي بشيخ عالم وينتهي عما كان يفعل من الشر ويفغل الخير ما أستطاع بقدر الأجتهاد ويهجر الفجار ويحب الاخيار ويتبع سنة نبينا سيدنا محمد صلى الله عليه وآله وصحبه وسلم ولا يبغض أحدا من أهل الإيمان ولا يترك الصلاة في أوقاتها ولا يفسد العمل بالرياء ولا يتكبر ولا يتجبر ولا يعجب بنفسه في أقواله وأعماله ويكون كلامه حكمة وصمته تفكر ونظره اعتباراً وفرحه بالله وبأنبيائه وأوليائه وحزنه على نقسه مما يصدر منها ولايكون نماماً ولا بهاتاً ولا محباً في المال ويحب السائلين والفقراء ويكون منهم ويتعلم العلم الذي يقربه إلي الله سبحانه وتعالى..

يتحدث الشيخ الكامل رضي الله عنه الي تلاميذه:فأعلموا أن أول العلوم النافعة العلم بالله وبصفاته ثم العلم بأحكام الله تعالى وأمره ثم العلم بأفات الأرواح ثم العلم بأفات الأبرار ثم العلم بأعمال الحضرة ثم العلم بأداب المجالسة ثم العلم بأداب المراقبة ثم العلم بأداب المشاهدة ثم العلم بأداب المحادثة ثم العلم باداب المكالمة ثم العلم بأداب الإلهام ولا حولا ولاقوة إلا بالله العلي العظيم



وقد نبه رضي الله عنه المريد إلي مسألة هامة وهي الاسس التي قامت عليها الطريقة :تلك المسألة هي أنه يجب على المريد أن يبدأ بامتثال الأوامر واجتناب النواهي وتعظيم الله وتقديسه وستتولى العناية الربانية تطهيره وتصفية نفسه, ومن الخطأ أن يشتغل الإنسان بتصفية نفسه أولا لأنه إذا اشتغل بتطهيرها كانت هي المقصود

 

م

(لقد رضي الله عن المؤمنين إذ يبايعونك تحت الشجرة فعلم ما في قلوبهم فأنزل السكينة عليهم وأثابهم فتحا قريبا ومغانم كثيرة يأخذونها وكان الله عزيزا حكيما.)س الفتح 18-19

اللهم أرزقنا القيام بحق الطاعة بسر التوفيق والنظر إلي أنفسنا بعين التقصير فنستقيم كما, أمرت اللهم ان الاستقامة كمال ومن لا يستقيم ضاع سعيه فلا تضيعنا انك على كل شئ قدير, اللهم انك تفتح للذاكرين بابا عظيما من أبواب المعرفة فعلمنا ما لا نعلمه انك علام الغيوب وقد قلت وقولك الحق فاذكروني أذكركم, اللهم أجعلنا من الذين نورت قلوبهم ووجوههم في الدنيا والآخرة انك على كل شئ قدير سيماهم في وجوههم من أثر السجود رضى الله عنهم ورضوا عنه قل بفضل الله وبرحمته فبذلك فليفرحوا هو خير مما يجمعون, اللهم ان الذكر يكسو صاحبه مهابة وحلاوة ونضارة وتذكارا وهو سبب النظر إلي وجهك الكريم وجوه يومئذ ناضرة إلي ربها ناظرة, اللهم أجعلنا من المحبوبين الذين شرحت صدورهم و أودعتهم حكمتك بمحبة روح الإسلام وقطب رحى الدين ومدار النجاة والسعادة وأسعدنا بمحبة منك وقبول انك على كل شئ قدير سألناك بما دعاك به الخضر عليه السلام في طوافه, اللهم يامن لا يشغله سمع عن سمع يامن لا تعطله المسائل يامن لا يبرمه إلحاح الملحين أذقنا برد عفوك وحلاوة معرفتك ورحمتك يا أرحيم الراحمين, اللهم انك تعلم سرنا وعلانيتنا فأقبل معذرتنا وتعلم حاجتنا فاعطنا سؤلنا وتعلم ما في أنفسنا فاغفر لنا ذنوبنا, اللهم إنا نسألك إيمانا يباشر قلوبنا ويقينا صادقا حتى نعلم أنه لن يصيبنا إلا الله لنا و الرضى بما قسمت لنا, اللهم انك قلت لا اله إلا الله حصني فمن دخل حصنك ءامن من عذابك ومن دخل الحصن ءامن من الشيطان وليس له عليه سبيل فانا دخلنا حصنك لا إلا الله وحده لا شريك له له الملك وله الحمد وهو على كل شئ قدير ان عبادي ليس لك عليهم سلطان, اللهم ان النطق بالشهادتين يزيل الهم والغم والكف وغم الشرك وشقاوة النفاق والشقاق في الدنيا والآخرة الحمد لله الذي أذهب عنا الحزن ان ربنا لغفور شكور, اللهم إنا نستغفرك من كل ذنب تبنا إليك منه ثم عدنا فيه ونستغفرك مما وعدناك به من أنفسنا ثم لم نوف لك به ونستغفرك من كل عمل أردنا به وجهك فخالطه غيرك ونستغفرك من كل نعمة أنعمت بها علينا فاستعنا بها على معصيتك ونستغفرك يا علام الغيوب من كل ذنب أتيناه في ضياء النهار وظلام الليل في خلاء وملاء وسر وعلانية فاغفر لنا فانه لا يغفر الذنوب إلا أنت, الحمد لله الذي خضع كل شئ لعظته, والحمد لله الذي ذل كل شئ لقدرته والحمد لله خضع كل شئ لملكه واستسلم كل شئ لقدرته, اللهم اجعلنا من العلماء العارفين والمشائخ المحققين الذين يجاهدون في الدنيا ويزهدون فيها على حسن حال, اللهم انك تخرج المؤمنين من ظلم التدبير إلي إشراق نور التفويض وتقذف بحق تثبيتك على فاضل باطل اضرابة فيزلزل أركانة ويهدم بنيانه وقد قلت نقذف بالحق على الباطل فيدمغه فإذا هو زاهق, اللهم ان نور الإيمان قد ستغرق في قلوب المؤمنين وأخمدت أنواره نفوسهم وشرح ضياؤه صدورهم وملا نوره قلوبهم فأبى لهم الإيمان المستغرق في قلوبهم أن يسكن معه غيره, ان الذين اتقو إذا مسهم طائف من الشيطان تذكروا فإذا هم مبصرون, وقد يدل ذلك على أن أصل أمرهم على وجود السلامة فاجعلنا ممن سلم ونجا ونجنا من الهم انك على كل شئ قدير, اللهم صلى على سيدنا محمد وعلى ءال سيدنا محمد وبارك على سيدنا محمد و ءال سيدنا محمد كما باركت على سيدنا إبراهيم انك حميد مجيد (3) اللهم صلى سيدنا محمد عبدك ونبيك ورسولك النبي الأمى وعلى ءاله وصحبه وسلم(

 

 

  ثم يختم: اللهم أرض عن أصحاب رسول الله أبى بكر وعمر وعثمان وعلى وعن بقية أصحابه أجمعين وعن التابعين لهم ومن تبعهم بإحسان إلي يوم الدين اللهم أرحمنا وأرحم مشايخنا ووالدينا ومن علمنا ومن له فضل علينا ومن أحسن أليا وأسأنا إليه ومن سبقنا بالإيمان وأغفر لنا مغفرة عزما ولا تجعل في قلوبنا غلا للذين ءامنوا ربنا انك رءوف رحيم جواد كريم اللهم أجعلنا ممن عرف الحق فاتبعه وعرف الباطل فاجتنبه واجعلنا اللهم من شهداء الحق القائمين بالقسط ان الله وملائكته يصلون على النبي يا أيها الذين ءامنوا صلوا عليه وسلموا تسليما صلى الله عليه وعلى ءاله وصحبه وسلم تسليما (3) سبحان ربك رب العزة عما يصفون وسلام على المرسلين والحمد لله رب العالمين.







 

 

 


 




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mercredi 29 novembre 2023

LA GRANDE TRIBU DES BENI RACHED EN ALGERIE


une tribu berbère des zenata en algerie installée dans l'actuel djebel amour migrant vers le tell de l'oranie (voir définition tell une chaine de montagne )le grand tell 

Kal3at béni Rached la cité des beni Rached
Situé juste entre Relizane et mascara
Son ancien étymologie c'était la cité des hawarra
Kal3at hawarra
Une mosquée très vieille beaucoup plus ancienne dans la région a la période de la tribu berbère hawara
Beaucoup de savants en religion musulmane et beaucoup des saints dans la région ont du sortir de cette grande mosquée pour information sidi Ahmed Ben Youssef s'est s'installer dans cette mosquée ou il a passé beaucoup d'années
Une terre béni des oulémas de la région
Une histoire très longue de cette cité berbère très ancienne dans le territoire des béni rached
Le grand sociologue et historien Ibn khaldoun s'est réfugié dans cette cité
Très connu cette cité au moyen âge parl e rôle joué envers les tribus de tout les régions du Maghreb
Des guerres des massacres des populations locales expulsé de leurs terres surtout les guerres entre Tlemcen et les espagnols
Historien Al yagoubi est le premier a parlé de cette cité
Dans ses ouvrages au 11em siècle Al Bekri insiste sur l'agriculture et la fonction stratégie de cette kal3at
Cette cité dependit aussi a la grande tribu zianides de Tlemcen puis au mérinides puis zenatta puis au Turc
En 1518 Abou hammou 3 il a été pris en étau contre les espagnols d'Oran et les othomans ou ishaq le frère de kheir Eddine barbarosse est mort en combattant ce dernier sur le champ de bataille
Les marchands de Kalaa étaient connus dans tout beylik de l'Ouest, pour être d'habiles marchands spécialisés dans le commerce de colportage et de talentueux artisans Lors du siège d'Oran à partir de 1784, le bey Mohamed el-Kebir accorde à ces derniers l'autorisation de pouvoir commercer avec les Espagnols à certaines conditions et à un endroit précis. Pour cet effet, les gens de Kalaa avaient commencé à construire leurs premières maisons et boutiques, cet endroit prend depuis le nom de plateau des Kala3t ce faubourg d'Oran est à l'origine du quartier Mdina Jdida
Et de cette cité qu' a commencé la création de Médina djdida a Oran ou le commerce florissant par les espagnols suite à l'accord du bey Mohamed Al kbir d'Oran

dimanche 26 novembre 2023

toute l 'histoire sur sidi ahmed ibn youcef rachidi meliani

 avant de commencer mon histoire sur ce savant  qui a vecu longtemps a l 'ouest dans le tel oranais 

je voudrais bien remercier mes lecteurs et lectrices pour ce  précieux temps consacrée a mon site et mon histoire d'un des aouliya allah salihine de beni rached 

sa biographie : abou albass ahmed ibn youcef rachidi meliani l'un des plus grand maitre soufi en Algerie 

et au Maroc il est née au 10 siècle de hégire et le 15 em siècle de notre ère

En 1437 JC 840 hg  au village de la grande tribu de Beni Rachid la cité kal3att  Beni Rachid à côté les environs de mascara à côté de Oued mina

En cette époque c'était le gouvernement des ZNATA  de Tlemcen qui gouverner cette région des béni Rached.

Son père s'appelle Abou Abdallah Mohamed et sa mère s'appelle Amina bent Yahya Bent Ahmed ghrissi . Par contre d'autres historiens disent  que Youssef ben yagoub  lui son père et pas son grand père

L'auteur Ibn sabagh alkal3i c'est Lui qui a   traduit  le livre du savant sidi Ahmed Ben Youssef

il parlait toujours de la langue  berbère ZNATA

ibn sabagh al kal3i  de son vrai nom mohamed ben ma3za il etait agée de 08 ans quand son maitre est mort qui fut le premier et la plus importante personne a traduire ahmed ben youcef et a mentionnée qu'il appartenait a  la tribu des beni Rached  entre la mina et mascara

ahmed benyoucef etait l'une des plus grande figures dédiées a la poésie et écriture son nom est rester un symbole de force spirituelle pour lui et pour ses descendants après lui dans la région  malgré les calamités qu'a subies au Maroc concernant la secte yousfiya célèbre  au plus haut rang les serviteurs et ses adeptes de sa confrérie et ses partisans ont continuer a voyager depuis divers région d'algerie et au Maroc, a son sanctuaire de la ville de Miliana ses adeptes viennent de loin de tout les régions de la tribu des zakara prés de oujda de ghayatha de taza de rhamna des oasis du touat al ghanayma oueled rahma  portant des drapeaux et des banderoles pour la grande wa3da la grande fête qui comprend la fantasia les tribus nomades tous ensemble viens pour cette grande fête


Aucune date précise n’est connue pour le retour d’Ahmed bin Youssef à Bani Rashid, et sa présence à Bejaia


 Abu Hammou Musa III assuma le trône de Tlemcen en 1516, s'alliant aux Espagnols, les habitants de Tlemcen invitèrent donc LE BARBEROUSSE AROUDJ dans la ville. partit d'Algérie dans une campagne militaire vers Tlemcen et s'empara en chemin  de Beni Rashid, bat ensuite l'armée d'Abi Hammu 3dans la plaine d'Erbil, aujourd'hui commune de Tamazough dans le district d'Ain Arbaa,AIN TEMOUCHENT  et entre à Tlemcen, rétablit Abou ziane  au pouvoir, puis le soutient.

Le sultan du maroc  est mort et son fils, Abu Ubad Allah V, a pris le pouvoir en l'an 910 de l'hégire. C'est lui qui a initié le conflit entre Ahmed bin Yusuf et l'État Zayani au début de son règne. Le différend était dû au fait que le sultan avait autorisé les Juifs à occuper des emplois importants dans l'État, par exemple exonéré  les impôts. Ces affrontements ont éclaté après une visite d'Ahmed bin Youssef dans la ville d'Oran, où sa famille l'a chaleureusement reçu, au cours de laquelle il a participé.

Les habitants d'Oran l'ont chaleureusement reçu, auquel ont participé les fonctionnaires du royaume. L'un des étudiants, Ahmed ben Youssef, dont le nom est Al-Saeeda, a exprimé au chef de la ville que son autorité n'était pas celle de l'Oranais. Juifs. Le secret était que le chef d'Oran était en colère. Il envoya immédiatement voir le sultan de Maroc , lui disant qu'un homme disant soufi n' avait  pas peur du roi, alors il l'a prévenu d être lié a  l'amitié avec lui. ahmed benyoucef retourna  a Ras El Maa Beni Rashid, et la réponse du Sultan arriva, disant : « Il l'a envoyé, il l'a envoyé 

Peu après ces événements, l'Espagne attaque les côtes d'oran  et réussit à occuper Mers-Kébir le 13 septembre 1505, avec l'appui du cardinal espagnole  Elle occupe ensuite Oran le 20 mai 1509, sous la houlette du même cardinal et Le général Pedro Navarro. Abou Ras al-Nasiri évoque l'occupation des deux villes par les Espagnols et l'occupation de la ville de Tlemcen par Arouj. ca eétait du de la malediction des deux cheikhs de sidi mohamed houari et sidi ahmed benyoucef vu que la malediction na pas tarder a tomber sur oran

Ahmed ben Youssef a quitté le village de Ras al-Ma à Bani Rashid, situé  au environs Wadi Farquq dans le camp de Bani Rashid Qalaa, à une date proche de 911 AH, 1505 après J.-C. Il a d'abord séjourné à Bani Ghadou et près de Yallal a coté de Relizane , puis est revenu au village de Misrata, près de Hawara Qalaat, puis s'est rendu  dans une municipalité actuellement endettée. Elle est proche de Mazouna, qui  a abouti à la proximité de la ville de Batha, qui est située dans les plaines d'Oued Chlef. Le célèbre voyageur d'Afrique, Hassan Al-Wazzan, célèbre en Europe sous le nom Léon l'africain de la , est apparu dans les plaines de Chlef, soit à la fin de l'an 921 de l'hégire. En 1515 après JC, le voyageur d'Al-Fassi   est resté avec lui en tant qu'invité, et Al-Wazzan a fourni une description détaillée. Al-Zawiya al-Rashidiyya, son père et ses habitants, dit qu'Ahmed bin Yusuf s'est installé avec ses partisans et ses disciples dans une plaine déserte. il  a acheter des terres en travaillant l 'agriculture des  terres et en  cultivant


Ahmed bin Yusuf s'est installé avec ses partisans  dans la  plaine presque déserte, il l'a donc commencer , a cultivé les terres et  a cultivées, elles s'élevaient  soit 8 000 mesures de blé par an. Il avait 10 000 têtes de mouton. mille têtes de vaches et 500 chevaux, mâles et femelles. Il reçoit chaque année des dons et des aumônes de diverses sources,  de différentes personnes du Maroc et de l'algerie et tunisie 

Nous mentionnons Muhammad al-Sabbagh al-Qal'i, qui est le fils de Mu'azza al-Qal'i, le principal compagnon d'Ahmad ibn Yusuf. Il est né en l'an 923 de l'hégire. Il n'était pas plus âgé que huit ans à la mort de son cheikh, mais il est considéré comme l'un des hommes les plus importants de l'ordre Rashidiyah. Il est l'auteur de Bustan al-Azhar, dans lequel il fait la chronique de l'ordre et de son cheikh. Il a assumé le poste  de Quadi Quodatt   un travail important que seuls les juristes occupent, et d'autres écrivains le disent

L'ordre Rashidiya est basé sur la Shadila Zarrouqiyya une  branches, mais la raison de sa renommée et de l'expansion vite dans le maghreb siege  de Beni Rashid au Maghreb Central et dans le reste des régions marocaines et son émergence en Algérie et sa distinction du reste des nombreux ordres soufis connus à cette époque ou je vois Ahmed ben Youssef se distingue et ses idées profondes et nouvelles pour la communauté religieuse maghrébine des juristes. Les soufis ont discuté des questions de connaissance, de mysticisme et de soufisme liés à Dieu, l'existence et l'homme, avec une audace inégalée par le reste des tendances soufies contemporaine ;


Ahmed ben Youssef étudiait la doctrine  intellectuelle et les opinions des étudiants d'élite et de leurs mystiques qui avaient la capacité de comprendre ces concepts théoriques abstraits dont la portée était le sentiment et la conscience. Le but de la cruauté était de rester un secret entre la création et le Créateur. Il était très désireux de limiter sa doctrine à l'élite de ses disciples plutôt qu'aux gens ordinaires qui n'en avaient pas la capacité. Malgré cela, cette doctrine a fuité des conseils savants privés du Cheikh vers ses disciples moins cultivés un. public averti, et de là aux groupes scientifiques et jurisprudentiels traditionnels. Cette doctrine a été exposée à l'épreuve de l'incompréhension et de la corruption de l'interprétation, et elle a souffert des déviations et a épargné les négationnistes, les opposants et les renégats.


Les premiers affrontements d'Ahmed ben Youssef avec les Arabes  des  Bani Hilal jusqu'à son voyage à Bani Ghaddo, lorsqu'il s'est opposé à un groupe d'entre eux, puis ils se sont repentis de sa main et ont suivi ses partisans. que de nombreux Bédouins ont montré du respect au cheikh et s'etablir batha  à Chlef, sa nature était de se mettre a la retraite . loin des gens loin du bruit

Ce mouvement a donné lieu à des conflits dans la région entre les tribus berbères Zenata au mode de vie rural sédentaire basé sur l'agriculture, l'élevage, l'artisanat et le commerce, comme les Hawara, Beni Rashid, Beni Toujin et Maghraoua, d'une part, les beni Hilal de souid  et ses alliés ont un mode de vie bédouin mobile, établi par ceux qui menaçaient  de piller d'une part, et d'autre part; sa  Zawiya est devenue partie prenante à ces affrontements, et le cheikh bédouin en était l'un des dirigeants. Ses relations avec les tribus des medhahers et leurs dirigeants étaient caractérisées par l'hostilité, de sorte qu'ils attaquaient sa caravane, pillaient les pâturages il a fallu d'aller se plaindre au saint sidi bouabdella meghoufel pour négocier avec eux



 

 

 





quassate sidna youcef alayhi salam

                            كان يوسف عليه السلام ابن نبي الله يعقوب عليه السلام . كان يعقوب يحب يوسف حباً كبيراً، مما أثار غيرة إخوته. ذات ...